Tout récemment encore, j’ai pu le constater. Et pourtant, c’est l’évidence même : la réalisation de la boucle de l’Aéroport aura pour effet immédiat de diviser par deux le nombre de trains traversant Cornavin pour se rendre à l’Aéroport ou qui en reviennent.
La capacité actuelle de la gare de l’Aéroport est de 8 trains par heure. La boucle soulagera donc immédiatement de 8 trains par heure tout le tronçon Genthod-Bellevue – Cornavin – Aéroport. Mais ce n’est pas tout : à l’avenir, les trains reliant Genève au reste de la Suisse seront plus nombreux, c’est la raison de tous ces projets. Sans la boucle, les trains supplémentaires (qui ne pourront poursuivre jusqu’à l’Aéroport, puisque la gare de l’Aéroport est aujourd’hui déjà épuisée), devraient rebrousser chemin à Cornavin, l’encombrant encore davantage.
Le projet des administrations conduit à une impasse. L'enfouissement de deux voies et d'un quai à Cornavin ne dispensera pas de trouver une solution pour améliorer la desserte de l'Aéroport, et puis, dès le moment où cette desserte sera améliorées, il faudra une seconde étape d'enfouissement de voies et de quai à Cornavin. Tout ceci est connu des administrations, qui rechignent pourtant à examiner correctement le projet Genève Route et Rail, et préfèrent le dénigrer. Cet article est né de ce constat.