L’Administration se soucie de savoir s’il faut un pont ou un tunnel pour traverser le lac en voiture. Elle ne se préoccupe aucunement de savoir s’il ne conviendrait pas d’associer à un tel ouvrage le chemin de fer.
L’Administration se réfère pour le choix du tracé de la traversée du Lac à ses études de faisabilité, dont elle a publié en mars 2011 un rapport de synthèse:
http://www.ge.ch/dcti/presse/2011-04-11_conf_annexe.pdf.
Ce rapport ne fait même aucune allusion à l’éventualité d’une association du chemin de fer à la route, quoiqu’il ait tenu compte pour modéliser le trafic routier à travers le lac des améliorations suivantes du réseau ferroviaire : Carouge – Archamps – Saint Julien ; Cornavin – Nations – Aéroport ; Meyrin-Satigny – Saint-Genis – Gex (page 162).
Rien ! Rien ! Rien ! nulle part, pas un mot, pas une ligne, pas un dessin, pas même un petit plan issus de l’Administration qui témoignerait qu’elle a envisagé la chose ! Modéliser le futur trafic routier après réalisation de l’autoroute de contournement sans même imaginer que la réalisation simultanée d’une traversée ferroviaire bouleverserait les résultats de ces modélisations.
Oui, bien sûr, il se peut que l’association sur un même tracé de la route et du chemin de fer implique un certain nombre de contraintes supplémentaires : pour le savoir, pour savoir leur ampleur, il faut procéder à une étude. L’Administration refuse d’étudier la chose. Elle l’ignore.
On entend partout clamer que le chemin de fer et la route sont complémentaires. Genève, en réalisant le CEVA, a choisi d’adopter le chemin de fer comme élément essentiel du développement de la mobilité. Genève devrait donc y être particulièrement sensible. Hélas : au moment où Genève prévoit une traversée du Lac, Genève refuse de même envisager d’étudier une traversée mixte.
Au secours !