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Gothard - Le trafic ferroviaire résiduel par la ligne de faîte

La construction du tunnel de 57 kilomètres qui permet aux trains de traverser les Alpes à plat, en droite ligne, à bonne vitesse, m'a fait supposer que la ligne historique, ses lacets, ses tunnels hélicoïdaux, malgré son évident caractère pittoresque, serait délaissée; par les trains de marchandises, qui ne se soucient pas de pittoresque, mais aussi par les voyageurs. 

Au même moment, la construction d'une seconde galerie routière a été envisagée par nos autorités. 

Les deux galeries, le tunnel ferroviaire historique et l'actuelle galerie routière, ont leurs portails tout proches les uns des autres, de part et d'autre de la montagne, à Airolo et à Göschenen.

La simultanéité des deux réalisations et la disposition des lieux m'ont amené à proposer de transformer le tunnel historique en seconde galerie routière, et d'aménager les rampes ferroviaires pour un trafic essentiellement touristique. Cette proposition est décrite ici:

http://leblogderodolpheweibel.blogspirit.com/archive/2014/02/23/l-avenir-du-gothard-passe-par-le-tunnel-de-1882-construit-par-l-ingenieur-g.html 

Nos autorités ont refusé d'entrer en matière. 

 

L'autre jour, les CFF ont publié queqlues chiffres de trafic après trois mois d'exploitation du tunnel de base. Le trafic à travers le tunnel historique entre Göschenen et Airolo a été de 500 voyageurs par jour en moyenne, 250 par sens. 

Ce sont 28 trains qui passent le tunnel chaque jour, 14 dans chaque sens. Chacun d'eux, en moyenne, a donc transporté 18 voyageurs: 18 voyageurs par train! Plus aucun train de marchandises n'y passe. 

Ce sont les premiers chiffres récoltés. Il est possible que le trafic pendant les mois d'été s'accroisse, qu'une politique commerciale plus inventive ait un effet. Partons pour l'instant de ce qui a été mesuré; 500 voyageurs par jour amèneraient à un total d'environ 200'000 voyageurs par an. Les CFF dépensent chaque année 50 millions au titre de "Substanzerhaltungskosten", coûts du maintien de la substance de la ligjne de montagne: les dépenses faites sur la ligne indépendemment de tout trafic, simplement pour lutter contre les glissements de terrain, l'érosion, les effets du gel. Pour couvrir ces coûts, chaque voyageur devrait payer 250 francs, auxquels devraient évidemment s'ajouter les coûts d'exploitation ordinaires, le matériel roulant, le personnel, l'énergie.

Attendons une année d'exploitation pour en savoir plus. 

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