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Le blog de Rodolphe Weibel

  • Un peu d’ordre dans le chaos du projet d’extension de Cornavin

    L’étape 1, selon la Convention-cadre signée en décembre 2015, comprend :

    • une extension souterraine de Cornavin par un quai et deux voies,
    • un tronçon souterrain à voie double reliant en tunnel ce nouveau quai à la ligne de Lausanne à hauteur du Jardin botanique,
    • un tronçon souterrain à voie simple reliant en tunnel ce nouveau quai à la ligne de La Plaine à Châtelaine.

    L’étape 1 est fondée sur l’Etude préliminaire 2015 / Gare Cornavin, extension souterraine, qui prévoit expressément la nécessaire étape 2.

    L’étape 1bis, appelée aussi solution 1bis ou solution « étape 1bis », ou encore solution 1bis de l’étape 1, ajoute à l’étape 1 une seconde voie souterraine sur le tronçon reliant le nouveau quai de Cornavin à la ligne de La Plaine à Châtelaine.

    L’étape 2 s’ajoute à l’étape 1 ou à l’étape 1bis, selon la solution adoptée en 1ère étape.

    Si elle s’ajoute à l’étape 1, elle ajoute

    • à l’extension souterraine de Cornavin un second quai et deux voies supplémentaires, et
    • une voie doublant le tronçon souterrain reliant le nouveau quai à la ligne de La Plaine à Châtelaine.

    Si elle s’ajoute à l’étape 1bis, elle ajoute à l’extension souterraine de Cornavin un second quai et deux voies supplémentaires.

    Que la 1ère étape soit l’originale de 2015 ou la récente variante 1bis, le résultat final de l’extension de capacité de Cornavin serait le même : l’étape 2 complèterait dans les deux cas l’étape 1 ou l’étape 1bis.

    Quelle que soit la variante de la 1ère étape, le quartier des Grottes et tout le centre névralgique de Genève autour de Cornavin seraient victimes de deux titanesques chantiers successifs ; la seule inconnue, c’est l’intervalle de temps entre la fin du chantier de l’étape 1 ou 1bis et le début du chantier de l’étape 2.

  • Las, l’Office fédéral des transports laisse Genève

    Dans un document publié par l’OFT-Office fédéral des transports le 20 février 2023, intitulé Documentation des bases de planification en vue de l’élaboration du message 2026 – Rapport, on trouve au chapitre 2 Cadre de la politique des transports et de la politique financière, sous-chapitre 2.1 Cadre de la politique des transports l’information suivante : l’AF EA 2035 - Arrêté fédéral de l’étape d’aménagement 2035, à son article 1, celui-ci - le document - énumère les 4 mesures qui doivent être examinées dans la perspective d’une nouvelle étape d’aménagement :

    1. Aarau–Zurich (ligne directe) : extension de capacité ;
    2. nœud de Lucerne (gare de passage) : extension de capacité ;
    3. nœud de Bâle (maillon central du RER trinational de Bâle) : extension de capacité;
    4. Lausanne–Berne : accélération et extension de capacité ; e. Winterthour–Saint-Gall : accélération.

     

    Donc : aucune mention d’une quelconque extension du nœud ferroviaire de Genève. La seule décision prise par le Parlement fédéral pour l’extension de la capacité du nœud ferroviaire de Genève remonte à 2014, en vue de l’EA 2025 PRODES - Etape d’Aménagement 2025 du Programme de Développement Stratégique, d’un montant de 790 millions +/- 35 %, soit un maximum de 1,1 milliard.

    Le Parlement fédéral pourra certes, en 2026, lors de ses débats en vue de l'Etape d'Aménagement suivante, 2040 ou 2045, ajouter au profit de l’extension de la capacité du nœud de Genève, une portion de l’argent dont il disposera alors, mais c’est mal parti : la Confédération avance aujourd’hui Aarau-Zurich, Lucerne, Bâle, Lausanne - Berne, Winterthur - Saint-Gall. Rien pour Genève. C’est en tous cas l’image que dessine aujourd’hui février 2023 l’Office fédéral des transports.

    Genève pourrait peut-être s’intéresser à la boucle de l’aéroport ?

    Pour en savoir plus:

    2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf

  • L’insensé fractionnement en deux étapes de l’extension souterraine de Cornavin

    La solution du problème de capacité du nœud ferroviaire de Genève proposée par les administrations et autorités en charge des transports à Berne et à Genève nécessite une gare souterraine comprenant deux quais et quatre voies.

    2023.02.27 CFF HepiaPlanCornavin.jpg

    CFF - Extension de la gare de Genève-Cornavin : une équipe au cœur du projet, HEPIA, le 20 octobre 2022

     

    Ce document tout récent montre que ces administrations et autorités prévoient de fractionner la réalisation de cette gare nouvelle en deux étapes. La 1ère étape serait mise à l’enquête publique d’ici une année ou deux. La seconde, c’est un secret, jalousement gardé par les autorités et administrations en charge des transports. Cela prouve qu’elles savent que leur réponse déclencherait une ferme opposition à la réalisation de la 1ère étape.

    Quelle folie ! Qui peut penser que la population acceptera de subir après un 1er chantier d’environ une dizaine d’années, en plein centre urbain, un second chantier de même envergure, de même nature, au même endroit. Les procédures d’approbation des plans (enquêtes publiques) de la 1ère étape obligeront les autorités et administrations en charge des transports à s’engager sur la date de la mise en chantier de la seconde étape : 4 ans après l’achèvement de la 1ère étape ? 8 ans ? 10 ans ? Quelles garanties ?

    La création d’une gare souterraine à Cornavin résoudrait en partie seulement le problème de capacité du nœud ferroviaire de Genève. Mais elle ne résoudrait absolument en rien l’insuffisance de la desserte de l’aéroport, qui est limitée par le fait que la gare est en impasse : la desserte de la gare actuelle de l’aéroport est limitée à 8 trains par heure, elle serait également limitée à 8, même si la 1ère étape était réalisée ; elle serait d’ailleurs encore limitée à 8 même si la seconde étape était également réalisée.

    Lectrice, lecteur de ce billet, vous avez peut-être entendu parler de la solution de la boucle ferroviaire de l’aéroport, qui résoudrait à mon avis le problème de capacité du nœud ferroviaire de Genève : transformant l’exploitation de la gare de l’aéroport en la rendant traversante, cette boucle triplerait la capacité de la gare de l’aéroport et permettrait que les trains qui transitent par la gare de l’aéroport ne transitent par la gare de Cornavin qu’une fois par voyage, et non deux, une fois avant de se rendre à l’aéroport, et une seconde fois en en revenant à Cornavin.

    2019.06.16 Projet de Loi PL 12525.jpg

    La boucle rend inutile toute extension de la gare de Cornavin et toute extension de la gare de l'aéroport. Elle épargne de tout chantier les quartiers de Cornavin, des Grottes et de Montbrillant.

    Pour en savoir davantage:

    2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf