La gestion des CFF obéit aux principes de l’économie d’entreprise.

C'est la Loi sur les chemins de fer (LCFF, article 3, Chiffre 3).

Deux solutions à la nécessaire augmentation de la capacité du noeud ferroviaire de Genève s'opposent: celle décidée par le quarteron formé par la Confédération, représentée par l'Office fédéral des transports, le canton de Genève, la Ville de Genève et les CFF qui ont décidé de résoudre ce problème de capacité par

1. une extension souterraine de la gare de Cornavin, comprenant deux quais et 4 voies, réalisée en deux étapes successives d'un quai et deux voies chacune, et deux accès souterrains à double voie à cette extension de la gare,

2. une nouvelle gare à l'aéroport, souterraine aussi,

3. une nouvelle ligne reliant Cornavin à l'aéroport par les Nations,, rejoignant la ligne de La Plaine à la halte de Zimeysa.

Le coût total de cette solution est de l'ordre de 5 milliards.

A cette solution s'oppose celle dite de la boucle de l'aéroport, dont le coût est de l'ordre d'un milliard, parce qu'elle ne nécessite aucune extension à Cornavin, aucune extension à l'aéroport, ni aucune diamétrale Cornavin - Nations - Aéroport.

La capacité des deux solutions est du même ordre de grandeur.

L'économie de la boucle par rapport à la solution des administrations et des CFF et donc de l'ordre de 4 milliards, de 80 %. A l'évidence,  en cette affaire, la gestion des CFF n'obéit pas aux principes de l’économie d’entreprise. Les CFF et la Confédération, le canton et la ville de Genève violent la loi. 

Pour en savoir plus sur cette affaire: 2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf

J'ai adressé le 12 juin au directeur CFF Monsieur Philipona le courriel suivant (en rouge):

Monsieur,

Le 28 novembre 2023, vous avez déclaré à Monsieur Emilien Ghidoni, rédacteur de la Tribune de Genève, ceci :«  L’option à quatre voies a été envisagée, puis écartée il y a longtemps.»

Or le 27 février 2023, soit quelques mois plus tôt seulement, les CFF avaient exposé en public un document dessiné par eux, daté du 20 octobre 2022 montrant clairement deux étapes d'extension souterraine comptant chacune un quai et deux voies: au total 4 voies:

Vous avez donc trompé Monsieur Ghidoni: si l'option a été écartée, ce n'est en aucun cas il y a longtemps .  Et ce n'est évidemment pas par erreur de votre part, vous avez très nettement insisté sur ce point.

La question que pose ce fait est immédiate: pourquoi les CFF tentent-ils de tromper les lecteurs de la Tribune de Genève? Qu'ont-ils à cacher? Quels intérêts défendent-ils?

Quoi qu'il en soit, la déontologie journalistique oblige la Tribune de Genève à rendre publique cette tentative des CFF de tromper les gens.

Il serait honnête que les CFF répondent clairement à la question suivante: est-il prévu dans le concept d'extension de la gare souterraine de Cornavin de réaliser dans le futur un quai et deux voies (ce qui serait suffisant ?) ou deux quais et 4 voies se réalisant en deux étapes se succédant l'une après l'autre à quelques années d'intervalle?

Avec mes salutations distinguées,

Rodolphe Weibel

Ce n'est pas Monsieur Philipona qui m'a répondu, mais un certain Bernard Pittet  (en bleu):

Cette réponse ne peut que conforter tout lecteur en bonne santé en ceci  : la direction des CFF est très mal en point, à un point tel que ç'en est honteux: ayant constaté qu'à quelques mois d'intervalle les CFF se sont contredits, je leur ai demandé de déclarer laquelle de leurs deux affirmations contradictoires est la bonne. A cette interrogation toute simple,  - un quai et deux voies ou deux quais et 4 voies? - des directeurs et sous-directeurs des CFF répondent qu'ils me renvoient aux nombreuses réponses et explications qui m'auraient été formulées ces dernières années, tant par l'Office fédéral des transports, le Canton de Genève et les CFF. Même si c'était vrai, rien ne les empêchait de répondre à mon interrogation.

Le 16 mai 2021, un de ses interlocuteurs lui a posé la question suivante :

"Etes-vous prêt à soutenir le projet de M. Weibel, que vous soyez élu ou non, de boucle de l’aéroport, comme alternative au projet officiel de l’extension de la gare de Cornavin."

Il lui a donné la réponse suivante (pour entendre, cliquer sur le petit triangle tout à gauche): 

"Ce projet, je ne le trouve pas si bête, le trouve même assez logique de s’interroger sur l’opportunité de boucler la boucle, en clair dans une gare, la gare de l’aéroport qui est aujourd’hui une gare en cul-de-sac, de voir dans quelle mesure on ne pourrait pas prolonger pour rejoindre du côté de Bellevue la ligne qui nous relie à Lausanne. Est-ce que ça doit être une alternative au projet de la gare de Cornavin, je ne sais pas. Ce que sais en tous cas, c’est qu’il y a des réserves de terrain qui ont été faites et que l’idée d’une ligne qui ne s’arrête pas à l’aéroport mais qui repart sur le réseau national me semble en tous cas à étudier."