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Le blog de Rodolphe Weibel - Page 29

  • Députés égarés par les CFF

    Ainsi, lors de l’étude par le Grand Conseil du Projet de loi PL 12525 proposant d’étudier la boucle, en 2020, c’est à tort que les CFF ont fermement déclaré, à plusieurs reprises, avec insistance, que le projet de boucle est incompatible avec les horaires cadencés mis en place par les CFF au niveau fédéral. Aujourd’hui on le sait, le Professeur Daniel Emery l’a certifié, la boucle est compatible avec le système cadencé.

    Comment les Députés auraient-ils pu déceler que les CFF les induisaient en erreur, ces CFF revendiquant le plus grand savoir et la plus solide expérience en matière ferroviaire.

    Bien sûr, le projet de loi ne demandait qu’une étude, d’un coût modéré. Il n’empêche qu’il était fort difficile pour un député peu au fait de ces questions techniques d’accorder un crédit, même modeste, pour étudier un projet que les CFF déclaraient impossible.

    C’est ainsi que les CFF ont conduit le parlement cantonal à rejeter, parce que soi-disant impossible, une solution ne coûtant qu’un milliard pour lui préférer une solution à 5 milliards, dont les chantiers dégageraient un million de tonnes de CO2 de plus que l’autre, bouleverseraient l’urbanisme, infligeant des décennies de chaos aux habitants, commerçants et visiteurs de ce quartier central.

    C’aurait été payer très cher une méconnaissance du système ferroviaire helvétique, simple et facile à comprendre. Méconnaissance au sein des CFF qu’on peine à croire possible.

    Pour en savoir plus, comme d0habitude:

    2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf

    Un lecteur attentif m'a fait remarquer plusieurs erreurs dans mes schémas précédents. Je lui adresse mes vifs remerciements. Voici le schéma corrigé:

    2022.01.31  Boucle déplièe.Circu2sens.jpg

     

     

  • Un grand pas vers la boucle ferroviaire

    La bataille ferroviaire à Genève approche de la fin. La boucle ferroviaire par l’aéroport vient de l’emporter : ses adversaires prétendaient que la boucle n’est pas compatible avec le système cadencé. Or le plus solide des experts, enseignant cette matière depuis une quarantaine d’années à l’EPFL, Monsieur Daniel Emery, s’est prononcé sans détour : telle que prévue, la boucle s’insère parfaitement dans le système cadencé.

    Rappelons très brièvement les deux solutions confrontées, l’officielle et celle de la boucle de l’aéroport.

    La solution officielle prévoyait

    • une extension souterraine de Cornavin, comprenant deux quais et 4 voies, avec deux voies d’accès souterraines, s’étendant d’une part jusqu’aux jardins de l’ONU, de l’autre jusqu’à Châtelaine, et
    • une gare nouvelle à l’aéroport, sous l’actuelle, desservie par une ligne nouvelle la reliant à Cornavin par les Nations.

    La solution de la boucle de l’aéroport, réalisée par prolongement de l’antenne que forme la voie d’accès à l’aéroport jusqu’à rejoindre la ligne de Lausanne à la halte de Genthod-Bellevue. La boucle ainsi formée

    • permet aux trains visitant l’aéroport depuis la Suisse de le faire sans passer deux fois par Cornavin, rendant inutile toute extension de cette dernière, et
    • triple la capacité de l’actuelle gare de l’aéroport simplement en la rendant traversante (pas d’immobilisation prolongée).

    La solution officielle aurait coûté 5 milliards. La boucle n’en coûtera qu’un, tout en permettant une offre ferroviaire équivalente à leurs échéances respectives, 2050 pour l’officielle, 2030 pour la boucle. Les adversaires de la boucle ont régulièrement cherché chicane sur les estimations de coût ; la différence entre celui de la boucle et celui de la solution officielle est telle que ces chicanes n’avaient aucun sens.

    L’officielle aurait nécessité une participation genevoise de plus d’un demi-milliard. La boucle n’en nécessite aucune, parce que coûtant moins que la participation déjà accordée par la Confédération.

    L’officielle n’aurait pu être réalisée avant 2050. La boucle, déjà financée, le sera en en 2030.

    Les gigantesques chantiers de l’officielle -deux à trois milliards– auraient bouleversé pendant plus d’une décennie tout le quartier longeant la voie 8 actuelle, compromettant gravement son bien-vivre, son économie. - La boucle n’en nécessite là aucun.

    Les chantiers dégagent des quantités de CO2 proportionnelles aux coûts. La solution officielle en aurait dégagé 1,35 millions de tonnes. La boucle en dégagera un cinquième seulement, 270'000 tonnes, évitant le dégagement d’un million de tonnes.

    L’ultime argument avancé par les adversaires de la boucle était qu’elle n’aurait pas été compatible avec le système cadencé.

    Cet argument  a été balayé, la boucle de l’aéroport a gagné.

    *********

    Cet article, avec quelques légères différences, a été publié par la Tribune de Genève sous forme de lettre du jour ce samedi 29 janvier 2022

    Les notes qui précèdent traitent en détail de la problématique de la compatibilité de la boucle de l'aéroport avec le système cadencé. Voir en particulier les commentaires de M. Emery.

    Et puis, comme d'habitude, pour en savoir plus: 

    2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf

     

  • L’expert par excellence l’affirme

    L’expert par excellence l’écrit

    « Oui, la boucle est compatible avec le système HCC (Horaire Cadencé Coordonné) suisse - système qui nécessite une symétrie unique … ».

    Voilà le commentaire déposé à mon précédent article de blog par Monsieur Daniel Emery, chargé de cours à l’EPFL pendant plus de 40 ans :

    https://mobilite.blog.tdg.ch/archive/2022/01/19/la-boucle-rigoureusement-cmpatible-avec-le-systeme-cadence-319730.html

     

    Monsieur Emery est sans doute l’un des plus grands experts du ferroviaire en Suisse, en Suisse romande sans aucun doute. Voici comme il se présente lui-même,:

    «  Daniel Emery dispose de plus de 40 ans d'expérience dans le domaine ferroviaire:
    Sa thèse de Master en Électricité à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en 1980 portait sur un dispositif anti-patinage auto-adaptatif pour les locomotives tractant de lourds trains fret.
    De 1983 à 2019, en tant que chargé d'enseignement, de recherche et de missions à l'EPFL, principalement dans le Laboratoire d'Intermodalité des Transports et de Planification (LITEP) et à L'École Nationale des Ponts et Chaussée (ENPC-ParisTech), Daniel Emery a développé une activité intense dans le domaine ferroviaire tant en Suisse qu'en France,
    …»

    https://transp-or.epfl.ch/wordpress/personnal.php?Person=EMERY

    https://fr.linkedin.com/in/daniel-emery-96426712

     

    Issu du monde universitaire, qu’il n’a pas quitté, Monsieur Emery dispose en outre de l’énorme privilège d’être totalement indépendant des milieux politiques,  économiques et administratifs.

    Pour en savoir plus, comme d'habitude:

    2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf