Oui, la capacité de l'actuelle gare de Cornavin devient insuffisante. Mais l'ajout de quais et de voies n'est pas la seule solution possible. Il en est une autre qui présente d'indéniables avantages, totalement ignorée des responsables. C'est sans doute cet aveuglement qui les a poussés à refuser toute étude comparative: ils refusent d'en faire l'aveu.

Remarque préliminaire : cette note établit une comparaison entre la solution de la Boucle de l’Aéroport, qui résout d'un coup l'entier du problème d'extension de tout le noeud ferroviaire de Genève, et la seule extension souterraine de la gare de Cornavin, comprenant en gare un quai et deux voies souterraines et, pour y accéder de part et d’autre deux voies souterraines. Ni la « diamétrale » Zimeysa-Meyrin-Aéroport-Cornavin-Lancy-Bernex ni la récente nouveauté avancée tout récemment par le Conseil d’Etat d’une traversée Jura-Salève plus ou moins métropolitaine ne sont prises en considérations dans cette comparaison. Elles ne sont pas suffisamment étudiée pour être comparée à la solution de la voucle de l'aéroport. 

""""""""""""""""""""

Après la mise en service de la nouvelle ligne du CEVA (Cornavin – Eaux-Vives – Annemasse), la capacité de la gare de Cornavin a atteint ses limites. Pour remédier à ce problème, deux solutions :

1. Première solution, décidée en 1983, mise en service en 1987 : créer une ligne nouvelle se détachant à Châtelaine de la ligne Cornavin - Bellegarde pour rejoindre d’abord l’Aéroport puis plus loin la ligne Genève – Lausanne à la halte de Genthod-Bellevue. Cette ligne forme ainsi avec la ligne Châtelaine – Cornavin – Sécheron – Chambésy – Tuileries – Genthod-Bellevue une boucle, baptisée Boucle de l’Aéroport.

Incertains quant au succès financier de cette nouvelle ligne, les CFF n’en ont réalisé d’abord qu’un premier tronçon Châtelaine – Aérogare, en réservant les terrains nécessaires au second tronçon Aérogare – Genthod-Bellevue.

La Boucle de l’Aéroport réduit de 40 à 50 % le trafic de la gare de Cornavin, ce qui en rend inutile toute extension. Comment ? c’est très simple : la Boucle de l’Aéroport permet que tout train qui visite l’Aéroport peut le faire en ne visitant la gare de Cornavin qu’une fois et non deux, une première fois en se rendant à l’Aéroport, une seconde fois en en revenant.

2. L’autre solution, imaginée en 2008 par un groupement d'administrations en charge des infrastructures ferroviaires de la Confédération, du canton et de la ville de Genève, avec la caution technique des CFF, consiste à ajouter à Cornavin des voies et des quais parallèles aux voies actuelles : ce furent d’abord 2 quais et 4 voies à côté des voies actuelles, ensuite un quai et deux voies, ensuite deux quais et 4 voies en souterrain, ensuite, en deux étapes souterraines, d’abord deux quais et 4 voies, puis, actuellement, un quai et deux voies.

*******************

La solution de la Boucle de l’Aéroport coûterait environ un milliard, celle de ses adversaires en coûterait le double.

La solution de la Boucle de l’Aéroport permet de desservir l’aéroport par 22 trains par heure (11 dans chaque sens) comme la semblable gare du Flughafen de Zurich. Celle de ses adversaires serait limitée à 8 (peut-être 9) trains par heure.

Les chantiers de la Boucle de l’Aéroport dégageraient 270'000 tonnes de CO2, ceux de ses adversaires en dégageraient le double.

Les chantiers de la Boucle de l’Aéroport, répartis en plusieurs chantiers dispersés dureraient 5 ans. Ceux de ses adversaires dureraient 15 ans en plein centre de la ville, de Châtelaine jusqu’au Jardin botanique.

*******************

Faut-il le rappeler, la solution de la boucle de l'aéroport rend inutile toute extension de capacité de la gare de Genève-Cornavin. Aucune étude sérieuse de cette solution n'a à ce jour été faite, je défie les autorités, les administrations et les CFF de présenter une étude qui compare la solution de la boucle de l’aéroport avec la solution de ses adversaires. Leur refus de procéder à une étude comparative des deux solutions est inacceptable. Il en dit long sur leur comportement éthique.

J'invite femmes et hommes d’Etat, parlementaires, citoyennes et citoyens soucieuses ou soucieux d'une bonne et saine gestion du bien publique de se préparer à s'opposer à la solution qui sera mise à l’enquête publique par l’Office fédéral des transports lors de la PAP-Procédure d'Approbation des Plans. Ce sera alors aux tribunaux de trancher.

Pour en savoir plus sur la comparaison de la solution de la boucle à celle de ses adversaires :

2025.03.10 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021mis à jour_compressed (1).pdf