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Le blog de Rodolphe Weibel - Page 44

  • L’indifférence au scandale genevois des tenants du chemin de fer lui coûtera très cher.

    Le scandale qui grossit à Genève affectera durablement l’image du chemin de fer. Plus Berne tarde à le faire cesser, plus il gonfle. Le Conseil Fédéral est désormais le seul à même de stopper son développement avant que le Tribunal Fédéral en soit saisi.

    Ce scandale, jusqu’ici, les administrations en charge des transports, celle de la confédération et celle du canton, ont réussi à le cacher aux habitants et commerçants des quartiers centraux qui seraient bouleversés pendant une vingtaine d’années de chantiers, à le cacher aussi aux habitants de Genève, aux cantons que ce scandale à Genève priverait de financement, aux contribuables de la Suisse entière. L’entrée en jeu du Tribunal Fédéral rendra public ce scandale.

    Les administrations auront tout tenté pour éviter l’échec de leur projet, même au prix du déshonneur. Elles subiront l’échec et le déshonneur.

    Mais c’est le chemin de fer qui aura à en payer le prix : un énorme dommage d’image. Ce n’est pas impunément que ceux qui sont en charge de son administration peuvent se permettre d’être totalement indifférents à une dépense sans contrepartie de 4 milliards, indifférents à un inutile dégagement de plus d’un million de tonnes de CO2,  indifférents au bien être des habitants et aux intérêts des commerçants pendant deux décennies de colossaux chantiers.

    Ce scandale laisse de marbre les tenants du chemin de fer, qui veulent que l’Etat investisse une cinquantaine de milliards dans une ligne nouvelle à haute performance qui relierait Genève à Saint-Gall. On ne peut que les inviter à apprendre à gérer leurs projets avec discernement, faute de quoi la ligne nouvelle en question ne coûterait pas cinquante milliards, mais 200. Comme à Genève, un quadruplement du coût ?

  • Pourquoi la boucle a-t-elle été abandonnée ?

    Aux pages 19 à 30 de ce mémoire, le lecteur trouvera l'argumentation prouvant que la boucle est compatible avec le système cadencé.

    2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé2012.02.22.pdf

    Il y retrouvera ces quelques illustrations (cliquer sur l'illustration pour la voir apparaître plus grande):

    2020.06.21 Boucle dépliée.jpg

     

    2020.01.09 InsertionCadenceBoucleBerne.jpg

    2020.01.26 Correspondances à Lausanne.jpg

     

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  • De quoi provoquer une âpre bataille à Berne, des émeutes à Genève

    En 2014 a été approuvé le nouveau système de financement des infrastructures ferroviaires FAIF. En même temps a été mis sur pied un Programme de veloppement stratégique PRODES, qui prévoit des étapes d’aménagement EA de tout le réseau ferroviaire suisse d’environ 5 ou 10 années. La 1ère étape de PRODES a été définie par le Parlement fédéral en 2013, et porte jusqu’en 2025 : elle est baptisée EA 2025. La deuxième étape a été définie par le Parlement en 2018, et porte jusqu’en 2035 ; elle est de ce fait baptisée EA 2035. L’étape suivante, la 3ème, sera définie vers 2027 – 2028. C’est le Parlement qui fixera sa portée, probablement environ 10 ans de nouveau.

    Au moment où le Parlement décide le contenu d’une étape d’aménagement, les projets qu’il y inscrit doivent être suffisamment mûrs pour que leur réalisation à l’échéance de l’étape soit plausible. Si l’échéance prévue n’est pas respectée, il appartient au Conseil fédéral de la prolonger, ou non. C’est ce qui est arrivé à Genève : EA 2025 de PRODES comprenant une 1ère étape d’extension de capacité du nœud ferroviaire de Genève, consistant en une 1ère étape d’extension souterraine de la gare de Cornavin, celle-ci devait être achevée en 2025. L’échéance ayant été portée à fin 2030, le Conseil fédéral a semble-t-il autorisé ce dépassement.

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    Ce n’est donc qu’en 2028, lorsque le Parlement décidera du contenu et de l’échéance de la 3ème étape d’aménagement de PRODES, qu’il pourra décider de financer de nouveaux ouvrages à Genève. Avant décision du Parlement, la Confédération ne dispose pas d’argent, même pas pour des études. Le financement d’études préliminaires est à la charge des tiers qui les commanderaient, des cantons, un canton, ou encore une ville.

    Il est de ce fait exclu que la seconde étape d’extension de Cornavin comme la diamétrale Cornavin – Nations – Aéroport, - toutes deux indispensables à la solution du problème de capacité du nœud de Genève - puissent être réalisées avant 2045 : 10 ans d’études à partir de 2028, puis 7 ans de chantiers.

    Ordre de grandeur du nécessaire financement : trois milliards. Un milliard pour la seconde extension de Cornavin, et deux pour la nouvelle ligne Cornavin – Nations – Aéroport desservant une nouvelle gare sous-souterraine de l’aéroport. Ajoutés au milliard déjà alloué au nœud de Genève, ce seraient 4 milliards qui auront été au total attribués par la Confédération au nœud de Genève. Inutile de le préciser, la bataille à Berne sera âpre : Lucerne et Bâle ont eux aussi de très grands projets, eux solides, aboutis. Et il en est beaucoup d’autres dans toute la Suisse.

    Au pied du quartier des Grottes, deux chantiers de l’ordre du milliard chacun se succèderaient au même endroit : tout au long de l’actuelle voie 8, s’étendant de la rue Bautte à la rue des Gares. Le 1er de 2025 à 2031, le second de 2038 à 2045.

    De quoi provoquer des émeutes. A juste titre.

    Cliquer sur l'image pour la voir agrandie

    2019.08.13 Cadastre Extension Cornavin.jpg