Ainsi, comme le prouvent les deux précédents articles de ce blog, les députés de la Commission des travaux chargés d’étudier le Projet de loi proposant de réaliser une étude de la solution de la boucle ont été délibérément trompés par ceux qui s’y opposent, les administrations cantonale et fédérale des transports, avec la complicité active des CFF :
- Le projet de saut-de-mouton de Châtelaine que j’ai dessiné et calculé coûterait 52 millions. Sans présenter un quelconque plan, sans présenter un quelconque calcul, les CFF prétendent qu’il en coûterait 250 ! Ce serait le plus cher de Suisse, et de loin ! S’appuyant sur cette énorme différence, ils disent et répètent sans vergogne aucune, là encore sans présenter une quelconque analyse des ouvrages de la boucle, tous dessinés, que le coût de 1,2 milliards que j’avance pour toute la boucle devrait être augmenté d’un milliard. C’est si facile !
- Prétendant que la boucle est incompatible avec le système cadencé, tous s’y sont mis. Mais pas un seul n’a émis une quelconque réserve argumentée sur ma très soigneuse démonstration du contraire, publiée à nouveau dans le précédent article de ce blog.
Tout ça risque de très mal finir : on ne réalise pas des ouvrages coûtant plusieurs milliards sur des mensonges. On peut bien sûr impunément mentir aux Députés, mais les mensonges ne résistent pas à la réalité : ils s’y fracassent.
Jusqu’aujourd’hui, à Genève, l’administration en charge des transports a tout fait pour que les citoyens ne connaissent rien du débat, ignorent tout de ses enjeux. C'est donc lors des procédures d'enquêtes publiques que se dénouera l'affaire, lorsque le projet de l'Etat sera enfin dévoilé aux citoyens, aux habitants des quartiers centraux, aux propriétaires d'immeubles touchés. Ayant appris au cours de mon expérience genevoise la pugnacité des Genevois, il m’apparaît certain que les projets délirants de l'Etat rencontreront alors de très solides adversaires.
Pour le moment, l’administration est toute-puissante, le législatif ne la contrôle pas. L'affaire passera sans doute aux mains de la justice, ira certainement jusqu'au Tribunal fédéral, que ce soit pour des raisons urbanistiques, ou des motifs d’intérêts privés de propriétaires immobiliers. L’autorité passera du pouvoir exécutif au pouvoir judiciaire.
Il m'apparaît certain encore que les opposants, à ce moment-là, avanceront comme argument le fait qu'une autre solution avait été sommairement écartée par les autorités, au mépris de l'intérêt général. Ce seront les tribunaux qui ordonneront l’expertise leur permettant de trancher. Les avocats des opposants n'auront qu'à lire mes blogs pour réunir les arguments convaincants.
En tous les cas, ça prendra du temps, beaucoup de temps.