Monsieur Dal Busco tente de vendre un projet invendable. Il s'appuie sur le schéma qui suit, distribué je pense en conférence de presse. Ce schéma représente une immense sottise.
Comme le fait comprendre la légende, ce schéma dessiné par l'administration cantonale représente son projet d'offre ferroviaire régionale. Les trajets des trains de grandes lignes, qui sont du ressort de la Confédération, ne sont indiqués que par un mince trait noir, quel que soit le nombre de lignes et la fréquence de chacune d'elles. Les traits colorés indiquent les trois lignes régionales, l'épaisseur du trait indique la fréquence des trains: les plus épaisses indiquent une fréquence de 4 par heure, les plus minces de deux par heure.
Ce schéma serait stupéfiant s'il n'avait pas été déjà rendu public à fin 2017, accompagnant un courrier du Conseil d'Etat au Conseil fédéral. 5 ans lus tard, ce schéma répète les mêmes erreurs :
Vous habitez à côté de la gare de Genthod-Bellevue, vous travaillez à l'hôpital, à Champel, et le nouveau réseau que veulent vous imposer vos autorités vous oblige à changer de trains à Cornavin.
- Pas de liaison ferroviaire directe entre
- n'importe quelle halte de la rive droite entre Coppet (non comprise) et Genève d'une part,
- et n'importe quelle halte entre Cornavin (non comprise) et Annemasse, entre Cornavin et Bernex, entre Cornavin et Nations, Aéroport et Meyrin-centre d'autre part.
- Pas non plus de liaison ferroviaire directe entre
- n'importe quelle halte de la ligne du Mandement entre La Plaine et Cornavin, y compris Châtelaine lorsqu'elle sera construite et à l'exception de Zimeysa, d'une part,
- et n'importe quelle halte entre Châtelaine et Annemasse ni entre Châtelaine et Bernex ni entre Cornavin et Nations, Aéroport et Meyrin-Centre d'autre part.
Il est absurde de dépenser des milliards de francs, d'envoyer dans l'atmosphère des milliards de kilogrammes de CO2 et de kWh d'énergies pour un résultat aussi désolant.
Il ne fait désormais plus aucun doute que ce projet se heurtera aux obstacles de la réalité. La réalité de la faisabilité, la réalité des coûts, la réalité des Genevois. Il faudra que Genève fasse table rase de la multitude des avatars de projet qui se sont succédés depuis plus de 10 années.
Il apparaît de plus en plus probable que Genève n'aura rien avant plusieurs décennies. L'administration en Suisse est solide, elle ne laissera pas passer l'inanition de l'administration genevoise en charge des transports.
Pour en savoir plus: 2021.01.18 Mémoire techniqueAmendé 6 mars 2021.pdf