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L’administration fédérale court-circuite le Parlement fédéral

La « boucle » de l’aéroport assurera au nœud ferroviaire de Genève à peu près la même capacité que le « concept » des autorités et administrations en charge des transports. Ce concept comprend

  • une extension souterraine de la gare Cornavin comprenant deux quais à deux voies chacun, extension raccordée par des tunnels au réseau existant à proximité du Jardin botanique d’un côté, à proximité de la bifurcation Plaine – Aéroport de l’autre, et
  • une gare nouvelle à l’aéroport, souterraine en-dessous de la gare actuelle, reliée à Cornavin par un tronçon nouveau passant par Nations.

Ce « concept », les autorités et administrations le fractionnent en plusieurs étapes. Dans sa plus récente version, ce fractionnement prévoit

  • en 1ère étape l’extension souterraine de Cornavin par un quai et deux voies seulement, et puis,
  • ultérieurement, sans qu’on sache dans quel ordre, la seconde extension souterraine de Cornavin, la seconde gare de l’aéroport et le tronçon nouveau reliant cette nouvelle gare à celle de Cornavin en passant par Nations.

Autorités et administrations en charge des transports usent de tous les subterfuges pour faire croire aux parlementaires, aux citoyens, aux habitants que la boucle de l’aéroport doit être comparée à la seule 1ère étape de leur concept.

Or c’est faux. Tant que la seconde extension souterraine de Cornavin et la seconde gare de l’aéroport et le tronçon nouveau reliant cette nouvelle gare à celle de Cornavin en passant par Nations ne sont pas réalisés, le concept des administrations n’augmente la capacité du nœud ferroviaire de Genève que très marginalement. Et pour que le « concept » soit équivalent à la « boucle », ces ouvrages supplémentaires sont indispensables.

Elles savent parfaitement bien que c’est faux, les autorités et administrations en charge des transports à Berne et à Genève, mais ne se gênent pas pour répandre urbi et orbi cette contrevérité, jusqu’au Parlement fédéral.

On vient d’apprendre que des parlementaires fédéraux prétendent que le projet de construction actuel – la 1ère étape d’extension souterraine de Cornavin - aurait été légitimé démocratiquement. Faut-il qu’ils aient été chapitrés pour commettre cette erreur : le crédit engagé en 2014 par le Parlement fédéral est de 790 millions, et le coût du projet actuel se monte à 1,8 milliards, dont un demi-milliard financé par le canton et la Ville de Genève. Le projet actuel coûterait donc à la Confédération 1,3 milliards, soit 510 millions de plus que les 790 millions décidés en 2014. Une augmentation de 65 %, sans que le Parlement fédéral ait même été invité à se prononcer. Difficile de parler de légitimité démocratique. Non, le projet de construction actuel n’a pas été légitimé démocratiquement.

Bien sûr, Madame la Députée, Monsieur le Député. ce n’est pas votre métier, et il s’agit d’affaires scientifiques complexes. C’est pourquoi vous devriez pouvoir vous appuyer sur des administrations solides. Hélas, dans le cas présent, vous ne pouvez pas.

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