La Conseillère fédérale Sommaruga a pris la tête du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication en 2019. Elle a hérité à ce moment du dossier empoisonné du nœud ferroviaire de Genève. C’est désormais à elle qu’incombe la lourde charge de mettre de l’ordre dans son département.
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Madame Bailat rend compte dans la Tribune de Genève de ce jour d’une conférence de presse tenue par Madame Sommaruga, portant sur la position adoptée par le Conseil fédéral à la suite du rejet de la loi sur le CO₂. Elle y reporte ce propos de la Conseillère fédérale : « Le Conseil fédéral doit fixer de nouveaux objectifs de réduction du CO₂ et les mesures correspondantes. Mon département travaille à des propositions. »
Monsieur Busslinger, dans le journal Le Temps, rapporte lui aussi des propos de Madame Sommaruga. Il écrit : « A la suite du refus enregistré en juin, le gouvernement a souligné la chose suivante : La population ne devra pas avoir l’impression d’être punie.». Il prévoit des « débats qui s’annoncent d’ores et déjà épiques ».
Il est pour le moins étonnant dans ce contexte politiquement difficile que Madame Sommaruga soit indifférente à l’affaire du dégagement évitable d’un million de tonnes de CO₂ à Genève.
Je pense qu’elle fait confiance sur cet aspect à ses services techniques. C’est la seule explication que je trouve à son silence.
Elle a tort. Son indifférence au cas d’espèce brouille l’image qu’elle veut projeter d’un Conseil fédéral conscient du problème, et soucieux de le résoudre sans donner au peuple « l’impression d’être puni ».
Décider la solution qui économise sur l’autre le dégagement d’un million de tonnes de CO₂, ça ne coûte rien au peuple. Décider la solution qui dégage un million de tonnes de plus de CO₂ que l’autre, c’est à coup sûr faire penser au peuple qu’il est puni.
Signez et répandez la pétition lancée par M. Jelmini :