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La traversée du lac ne sera pas accessible aux bus des transports publics !

A Meinier s’est tenue l’autre jour une réunion publique organisée par le collectif Les Changeurs. La TdG a consacré un article à cette manifestation ( https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/trace-traversee-lac-crispe-voisins/story/23729321#comments ).

 

Un point me semble justifier un complément d’information. Le professeur de géologie Walter Wildi a littéralement démoli le projet de l’Etat en affirmant les énormes difficultés géologiques que rencontrerait le tracé retenu pour traverser le lac. Il a aussi carrément déclaré impossible le type de réalisation prévu à travers la campagne genevoise dans la région de Roulbeau. Il recommande avec fermeté à l’Etat d’organiser avant toute autre opération une expertise complètement indépendante de ces aspects.

Un autre point, que l’article ne mentionne pas du tout, mérite pourtant une large information. Le représentant de l’Etat a déclaré qu’il a été décidé que les poids lourds seraient exclus de la traversée du Lac. L’orateur n’a fourni aucune explication de cette décision ébouriffante, n’a pas même évoqué l’une ou l’autre de ses conséquences : la circulation des bus de transport public, qui sont des poids lourds, le trajet des poids lourds internationaux se rendant de Suisse vers l’Italie par le Mont-Blanc, vers Annemasse, Thonon, le trajet des poids lourds entre rive droite et tout le secteur Arve-Lac. Rien ! comme s’il n’y avait aucun intérêt public à examiner avant de prendre de telles décisions, de cette manière, en catimini, sans consultation publique ! Comment espérer le soutien citoyen en agissant de manière aussi extravagante, aussi méprisante ? Et aussi : comment espérer la participation de la Confédération à l’achèvement du contournement autoroutier, en vertu de son rattachement au réseau des routes nationales ? un tronçon du réseau des routes nationales qui ne serait pas accessible aux poids lourds, parce que Genève ne le voudrait pas ?

 Il est difficile de trouver les raisons d’une folie : probablement les pentes nécessaires pour traverser le lac sur ce tracé sont-elles  trop fortes. Dans le cas de la variante tunnel-pont-tunnel, il faut descendre côté Vengeron pour passer sous le rivage, remonter pour passer en pont par-dessus le lac, puis redescendre pour passer sous l’autre rivage, avant de remonter jusqu’au plateau de Rouelbeau. Dans le cas du tunnel seul, la profondeur du lac à cet endroit nécessite aussi des pentes trop fortes pour le trafic des poids lourds.

L’administration se rapproche fortement du mur contre lequel elle fonce avec un entêtement aveugle.

 

Ah ! j’oublie ! l’efficacité en matière de trafic d’un autre tracé a été prouvée par une étude commandée par l’Etat ( https://www.ge.ch/dcti/presse/2011-04-11_conf_annexe.pdf ). Cet autre tracé (le tracé 3c) relie en ligne droite l’embouchure du Vengeron à la douane de Thônex-Vallard, en disposant des jonctions au quai de Cologny, peu en amont du Port Noir, au Plateau de Frontenex et à Sous-Moulin. C’est un miracle : c’est le tracé proposé par GeReR-Genève Route et Rail ( www.gerer.ch ), qui traverse le lac à faible profondeur, sans rencontrer de vases, sans toucher de zones naturelles protégées, sans traverser de part en part les bourgs de Vésenaz, de Thônex et de Chêne-Bourg, qui permet d’accepter les poids lourds, et même le train, en coûtant moins cher !

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