Le Conseil d'Etat promet bien plus qu'il ne peut.
La Confédération a lancé la procédure de consultation publique de son projet pour la prochaine étape de PRODES - PRojet de DEveloppement Stratégique de l'infrastructure ferroviaire. Cette prochaine étape porte jusqu'en 2035: en principe, elle devrait être réalisée, achevée, en 2035.
La Confédération mène l'étude du système des grandes lignes, les canton se concentrant sur le système régional.
Le Conseil d'Etat vient de rendre publique sa réponse. En toute logique, il appuye sa position sur une vision à plus long terme que 2035, puisque ce qui doit être réalisé d'ici 2035 sera partie d'un système qui ne sera achevé qu'en 2050. Le Conseil d'Etat présente donc un document intitulé "Stratàégie cantonale "FER 2050", ou aussi "Stratégie ferroviaire 2040-2050".
Dans ce document, cette carte, où seul le réseau régional est représenté :
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En 2050, ce seraient chaque heure 32 trains régionaux qui quitteraient la gare de Cornavin:
- 4 départs de la ligne Bernex-Zimeysa (en jaune) en direction de Bernex, 4 en direction de Zimeysa
- 4 départs de la ligne Annemasse-Zimeysa (en rouge) en direction d'Annemasse, 4 en direction de Zimeysa,
- 4 départs de la ligne Coppet-La Plaine (en violet) en direction de Coppet, 4 en direction de La Plaine,
- 2 départs de la ligne Annemasse-Nyon (en vert) en direction d'Annemasse, 2 en direction de Nyon,
- 2 départs de la ligne Aéroport-Nyon (en vert également) en direction d'aéroport, 2 en direction de Nyon.
Cornavin devrait en outre accueillir des trains de grande ligne et des trains de marchandises. Pour en savoir plus, il faut se référer au document suivant, dessiné par les CFF, validé par la direction générale du projet.
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Devraient ainsi s'ajouter au départ de Cornavin 29 trains:
- 10 départs de grande ligne Lausanne-Genève-Aéroport (en rouge) en direction d'Aéroport, 10 en direction de Lausanne,
- 3 départs de grande ligne Bellegarde-Cornavin (en rouge) (ces trains ne traversant pas Cornavin),
- 2 départs d'Express régionaux Bellegarde-Genève (en vert) (ces trains ne traversant pas Cornavin), et enfin
- 4 départs de trains Marchandises (en gris), 2 vers Lausanne, 1 vers La Praille, et 1 vers La Plaine.
Au total, 32 départs de trains régionaux, 25 départs de trains de "Grandes lignes", 4 de trains de marchandises, en tout 61 départs de Cornavin par heure.
Or la capacité de la gare de Cornavin a été calculée par les experts mandatés par la Confédération, le canton, la ville et les CFF dans le cadre de l'arbitrgae sur la faisabilité de l'extension souterraine de Cornavin (Bureau Citec et EPFL/LITEP-Professeur Tzieropoulos).
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La 1ère vignette montre qu'au moment de la mise en service du CEVA, prévue alors en 2017, la capacité de la gare de Cornavin dans son état actuel est suffisante.
La 2ème vignette montre la capacité de la gare après la 1ère étape d'extension souterraine de Cornavin, qui comprend un quai et deux voies (coût estimé 1,65 milliards).
La 3ème vignette montre la capacité de Cornavin après la 2ème étape d'extension souterraine, comprenant un second quai souterrain et deux voies supplémentaires (coût supplémentaire estimé à 1,0 milliard).
Ainsi, la capacité de Cornavin, même après y avoir dépensé 2,65 milliards, après avoir éventré le quartier de Cornavin pendant deux décennies, ne sera que de 48 départs par heure, alors qu'on en attend 61! qu'on en promet 61! Ce n'est pas rien: il en manque 13, soit 27 %!
Cette constatation est basée exclusivement sur des données officielles, émanant directement de l'Etat, des CFF, ou alors d'experts mandatés en commun par la Confédérartion, le canton, la ville et les CFF, également en commun.
Il est temps de demander des comptes aux responsables de cette étonnante divergence entre la capacité annoncée (48 départs/heure possibles) et la capacité déclarée nécessaire (61 départs/heure nécessaires). Ou bien les experts qui ont calculé la capacité de la gare de Cornavin l'ont sous-estimée, ce qui rendrait inutile son extension, ou bien les auteurs du projet d'offre ne se sont pas rendus compte que l'offre promise dépasse de 27 % la capacité réelle de Cornavin, ce qui rendrait nécessaire la refonte complète du projet d'offre.
Pour mémoire, le projet GeReR, solidement établi, solidement argumenté, qui ne nécessite ni extension de Cornavin ni Raquette, ne coûte donc que 740 millions, contre 4,65 milliards, très simple, réalisable en une dizaine d'années, sans éventrer le quartier de Cornavin, prévu depuis la création de la gare de l'aéroport, en 1987, espéré à plusieurs reprises par la Direction de l'aéroport, conforté par une étude commanditée par la CCIG, menèe entre 2008 et 2009 par le Laboratoire de la production d'architecture de l'EPFL ave le concours du Laboratoire d'intermodalité des transports et de planification, Professeur Tzieropoulos.
Pour tous les détails sur le projet GeReR: www.gerer.ch