« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. » (Matthieu 7, 3 à 5).
Que ceux qui pensent d’intérêt public que le projet « Genève Route et Rail » soit étudié avec soin par l’administration ne s’y laissent pas prendre : il faut refuser résolument toute critique unilatérale du projet « Genève Route et Rail ». Bien sûr, comme tout projet complexe, il n’a pas que des avantages, il peut même par rapport à d’autres présenter des inconvénients, mais les projets auxquels il s’oppose présentent peut-être des inconvénients bien plus graves. A ceux qui adressent ce type de critiques, répondez, « votre propos est celui d’un imbécile, tout projet présente des avantages et des inconvénients sur n’importe quel autre, et seule une comparaison globale a un sens ».
Ne demandez pas à votre serviteur : « comment répondez-vous à la critique suivante ? … ». Cette question n’a aucun sens ; le projet GeReR est le résultat d’un travail attentif, mais il est impossible qu’il n’ait aucun défaut (qui dans une autre perspective pourrait d’ailleurs représenter un avantage) : commencez par en étudier les grandes lignes, puis adopter le si vous le jugez bon, et défendez-le sans merci aussi longtemps que l’administration ne vous a pas prouvé que ses projets sont, globalement, meilleurs.
Les questions d’infrastructures lourdes de transport ne sont pas si complexes qu’il faille des connaissances techniques pointues pour les analyser efficacement. Les politiques ne s’y trompent d’ailleurs pas, ils s’en mêlent : heureusement ! Et ensuite, les citoyens, qui ne s’y trompent pas davantage, s’en mêlent eux aussi : heureusement aussi : la démocratie pacifie la société mieux qu’aucun autre système politique, notre démocratie directe plus que toute autre. Et les citoyens, pour peu qu’ils soient correctement informés, sont parfaitement à même de juger, même s’ils n’ont pas faits d’études d’ingénieur.
Je persiste à affirmer que l’organisation du système ferroviaire à Genève n’exige pas de connaissances spécifiques étendues ; pour autant que les données soient clairement établies et rendues publiques. Je propose depuis des années que l’organisation des infrastructures lourdes de transport suive une procédure analogue à celle des concours des grands projets d’architecture. Une telle procédure mettrait à disposition de tout un chacun une série de variantes tendant à résoudre le même problème, par exemple celui du défaut de capacité de la gare de l’Aéroport : créer la boucle qui fait tripler sa capacité, pour un coût de moins d’un milliard, ou créer la « Raquette », qui coûte plus de 2,0 milliards, sans bien résoudre la desserte de l’Aéroport http://leblogderodolpheweibel.blogspirit.com/archive/2017/05/25/il-faut-taper-sur-le-clou-puisque-l-administration-persiste-284259.html
L’administration ne partage pas ce point de vue. Elle ne supporte même pas qu’un outsider, comme l’est l’Association Genève Route et Rail, fasse une proposition divergeant des siennes. Elle distille dans l’anonymat qui lui est coutumier des critiques du projet Genève Route et Rail. L’exemple le plus probant de cette hypocrisie a été dénoncé dans mon article http://leblogderodolpheweibel.blogspirit.com/archive/2016/09/21/genevois-on-vous-berne.html. C’est l’OFT qui en est en l’occurrence le protagoniste, même s’il renvoie en fin de compte la responsabilité de cette mauvaise foi à l’administration genevoise : les crabes se mangent entre eux ! Monsieur Barthassat s’en est excusé, c’est tout à son honneur !
Tout ça a existé !