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Le blog de Rodolphe Weibel - Page 61

  • Coût de la boucle – Appréciation subjective de ses adversaires

    Les CFF bénéficient d’une présomption de compétences en matière de coûts de construction d’ouvrages ferroviaires, méritée sans doute. Les administrations, fédérale et cantonale, recourent à eux pour ces questions.  

    En 2016 pourtant, avant que le Grand Conseil et le Conseil municipal ne votent leurs parts au financement de l’extension souterraine de Cornavin, les adversaires de la boucle (Offices fédéral et cantonal des transports et CFF) ont fourni aux députés et conseillers municipaux des estimations de coûts la concernant  dépassant la réalité de facteurs allant jusqu’à 10, ou même inventant des ouvrages non prévus, non nécessaires !

    Si la boucle avait présenté de graves inconvénients, il n’aurait pas été nécessaire de recourir à de pareilles manipulations.

    Que penser dès lors de l’objectivité des adversaires de la boucle, des CFF, de l’OFT, de l’OCT ?

     

    1. Ils ont prétendu avoir fait une étude prouvant qu’un prolongement de 500 mètres de double voie au-delà de la gare de l’aéroport coûterait 600 millions.

    C’était faux : après 4 mois de manœuvres dilatoires, ils ont avoué n’être pas en possession de leu propre étude. Le chiffre qu’ils ont avancé était exagéré d’un facteur 8 environ.

     

    2. Ils ont prétendu que le saut-de-mouton de Châtelaine coûterait 280 millions.

    C’était faux : le chiffre qu’ils ont avancé était exagéré d’un facteur 5 à 6.

     

    3. Ils ont prétendu que la boucle rejoindrait la ligne de Lausanne à Mies, à 9 km de la gare de l’aéroport.

    C’était faux : la boucle que je propose rejoint la ligne de Lausanne à la halte de Genthod-Bellevue, à 4,1 kilomètre de la gare de l’aéroport. Il n’en a jamais été autrement. Facteur d’erreur supérieur à 2.

     

    4. Ils ont prétendu que la boucle nécessiterait une augmentation du nombre de voies de la gare de l’aéroport.

    C’était faux : il n’en a même jamais été question.

     

    5. Ils ont prétendu que Canton et Ville pouvaient compter sur une rétrocession de l’ordre de 500 millions de leur participation au financement de la 1ère étape d’extension de Cornavin.

    C’était faux : le chiffre qu’ils ont avancé était exagéré d’un facteur 10 environ : la Confédération pourrait être amenée à rétrocéder 50 millions à Genève, sur les 530 millions fiancés par Genève. Pas plus.

    Cette faute fait croire que la solution opposée à la boucle ne coûtera rien à Genève.

     

    En 2016, députés et conseillers municipaux ont été à plusieurs reprises lourdement induits en erreur, toujours au préjudice de la solution de la boucle.

     

    Développement :

    1. Le coût extravagant de 600 millions pour un prolongement de 500 mètres de double voie au-delà de la gare de l’aéroport, avancé par les administrations des transports avec la caution des CFF, a donné lieu à cet étonnant échange de correspondance :

    Le 27 avril 2016, l’OFT à Wl : Nous avons déjà effectué des études avec les CFF qui estimaient à quelque 600 millions de francs la simple création de deux voies en tiroir de 500 m au-delà de l’aéroport, sous Palexpo. Ce chiffre est sans doute beaucoup plus précis que celui que vous articulez ….

    Le 9 mai 2016, Wl à l’OFT : Je m'interroge quant à l'estimation de coût de 600 millions pour la réalisation de 500 mètres de voie double. Vous faites état d’une étude de création de deux voies en tiroir de 500 mètres, prolongeant la gare actuelle de l’Aéroport et vous en indiquez un coût de 600 millions. D'après mes calculs, je pense que c'est erroné, excessif d’un facteur d’environ 8. Selon  moi, l’ordre de grandeur du coût de 500 mètres de double voie, à travers la Halle 6 de Palexpo (construite en réservant l’espace nécessaire pour cette double voie) sur 200 mètres, puis de 300 mètres le long de l’autoroute, est de 75 millions.

    Le 2 juin 2016, Wl à l’OFT : Par lettre signée de son directeur, datée du 27 avril 2016, l’Office fédéral des transports m’informe « avoir effectué des études avec les CFF qui estiment à quelque 600 millions de francs la simple création de deux voies en tiroir de 500 m au-delà de l’Aéroport, sous Palexpo ». Je souhaite pouvoir consulter les documents établis dans le cadre de l’étude mentionnée.

    Le 27 juin 2016, Wl au préposé à la transparence : « Le 2 juin 2016, j'ai déposé une demande d'accès à des documents officiels auprès de l’Office fédéral des transports (OFT), 3003 Berne. L'autorité compétente n'ayant pas répondu à ma demande dans le délai fixé par la loi, je dépose, par la présente, une demande en médiation conformément à l'art. 13 de la loi fédérale sur le principe de la transparence dans l’administration (LTrans, RS 152.3). Vous trouverez ci-joint copies de ma demande d'accès aux dits documents, ainsi que de la lettre datée du 27 avril 2016 que l’OFT m’a fait parvenir, et à laquelle se réfère ma demande d’accès ».

    Le 29 juin 2016, l’OFT informe Wl qu’il va recevoir très prochainement une réponse.

    Le 5 juillet 2016, l’OFT informe Wl qu’il envisage de lui accorder l’étude en question,  mais qu’étant donné qu’elle contient des données personnelles, il est tenu de consulter les CFF.

    Le 21 juillet 2016, l’OFT informe Wl qu’en raison des féries judiciaires, le délai serait reporté au 16 août 2016.

    Le 31 août 2016, L’OFT à Wl : L’OFT vous avait annoncé par courrier du 27 avril 2016 qu’il avait « déjà effectué des études avec les CFF qui estiment à quelque 600 millions de francs la simple création de deux voies en tiroir de 500 m au-delà de l’aéroport, sous Palexpo », en supposant que nous disposions aussi des documents en question relatifs aux travaux du Plan cadre Genève des CFF. Or entre-temps, nous avons malheureusement dû constater que nous n’avons pu trouver jusqu’ici aucun document qui puisse confirmer cette affirmation. Nous n’avons notamment trouvé aucun document de ce type en lien avec les travaux du Plan cadre Genève des CFF. Les CFF ont gelé ces travaux en 2012.

     

     

    Les études que l’OFT a prétendu avoir réalisées avec les CFF n’existent pas !

     

    OFT et CFF sont solidairement impliqués dans cette affaire. Le montant de 600 millions pour les 500 premiers  mètres de la boucle de l’aéroport qu’ils ont avancé est exagéré d’un facteur de 8 !

    Cette énorme exagération explique sans doute le vote des députés et des conseillers municipaux qui a suivi, rejetant la boucle et adoptant la participation financière genevoise d’un demi-milliard pour la 1ère étape d’extension de Cornavin.

     

    2. Pour affirmer que je sous-estime le coût de la boucle, l’administration cantonale des transports a comparé mon évaluation du coût du saut-de-mouton de Châtelaine à celui qu’elle estime elle-même. Or son évaluation n’est pas réaliste : 280 millions, soit 460'000 francs par mètre. (https://ge.ch/grandconseil/data/texte/P01949A.pdf, page 70)

    Le saut-de-mouton de Châtelaine, court, de 460 m, simple, dans une géologie favorable, coûterait environ 52 millions, soit 113’000 francs par mètre. A titres de comparaison : a) le saut-de-mouton du Letzigraben de la Durchmesserlinie de Zurich, très complexe, très haut,- il passe par-dessus un viaduc routier franchissant lui-même le faisceau des voies -, nécessitant des portiques transversaux, a coûté 127'000 francs par mètre, et b) le saut-de-mouton de Renens, dans une géologie difficile, nécessitant également des portiques transversaux, coûte 94'000 francs par mètre.

    L’exagération du coût avancé par l’administration cantonale des transports du saut-de-mouton de Châtelaine, d’un facteur de plus de 5, a sans doute complètement faussé le jugement des autorités politiques, des députés, des conseillers municipaux et des citoyens.

     

    3. Monsieur Gauderon, alors directeur en charge des infrastructures des CFF, entendu par la Commission des travaux, a prétendu que les CFF avaient étudié l’option de la boucle (https://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL11912A.pdf, page 35). La Commission a souhaité que Monsieur Gauderon mette par écrit les arguments que les CFF opposent au projet Weibel.

    La Commission a quelques jours plus tard pris connaissance d’un complément d’information  à en-tête des CFF, daté du 8 septembre 2016, non signé ( ? ), ayant pour titre « Audition de M. Philippe Gauderon par la Commission des transports le 30.08.2016 – Complément d’information », et indiquant en préambule : « A l’issue de la séance de la Commission des transports du 30.08.2016, des compléments d’information ont été demandés sur trois points. Ils sont développés ci-dessous en collaboration avec Monsieur David Favre (DETA). »

    Ce document, rédigé sous forme de questions-réponses, étonne lui aussi !

    A la question : Est-il exact que les CFF ont proposé la boucle de Mies au canton en 2006/2007, et que le canton l’a rejetée ?, le document répond : Les premières discussions avec le canton de Genève concernant la boucle Aéroport – Mies datent de 2009 ……

    A la question : Quels sont les arguments du point de vue des CFF à l’encontre (de) la boucle Aéroport Mies?, le document répond : - Fort risque d’oppositions, contrairement aux arguments évoqués par M. Weibel, le raccordement de la boucle à Mies promet également d’être problématique. Pour mémoire, les oppositions rencontrées sur ce secteur ont fait retarder la mise en service du ¼ d’heure des RER Genève-Coppet.

    Le raccordement de la boucle à Mies serait problématique. Peut-être ! Mais qu’en est-il du raccordement que je propose à la halte de Genthod-Bellevue ? Monsieur Gauderon, dans ses réponses à la Commission, écrites, réfléchies, répondant à des questions centrées sur mon projet, ne le connaissait pas ! Il croyait que mon projet prévoit une ligne nouvelle de 9 kilomètres entre l'aéroport et Mies, dont les habitants seraient personnes difficiles, alors que le tronçon de ligne nouvelle que je prévois entre l’aéroport et la halte de Genthod-Bellevue, dont les habitants sont de bonne composition, a une longueur de 4 kilomètres seulement. On comprend que les CFF aient pu juger trop basse mon estimation de coût : ne connaissant pas mon projet de boucle, ils ont compté 9 kilomètres au lieu de 4, se trompant d’un facteur supérieur à 2.

     

    4. L’administration cantonale des transports a avancé que la solution de la boucle nécessiterait une extension par plusieurs voies de la gare de l’aéroport.

    (https://ge.ch/grandconseil/data/texte/P01949A.pdf, page 70).

    En février 2016, date de cette affirmation, ça faisait 2 ans au moins que la démonstration du principe de la boucle et de son effet sur la capacité de la gare de l’aéroport avait été portée à la connaissance des autorités et de cette administration : insérée dans la boucle, la gare de l’aéroport, dans son état actuel, pourra recevoir jusqu’à 24 trains par heure, 12 par sens, comme la gare de Zurich-Aéroport, dont la configuration est exactement la même. Pour la solution de la boucle, il n’a jamais été question d’augmenter le nombre de voies à Cornavin.

     

    5. Perspectives de remboursement à la Ville et au Canton, par la Confédération, de tout ou partie du coût de deux sauts-de-mouton, l’un aux Jardins de l’ONU (évalué à 360 millions !) (https://ge.ch/grandconseil/data/texte/P01949A.pdf, page 67), l’autre à Châtelaine (évalué à 280 millions !), qui auraient été nécessaires si l’extension de capacité de Cornavin se réalisait en surface, mais qui seraient en quelque sorte compris dans la solution en tunnel.

    Forte de ce constat, l’administration cantonale des transports prétend que le canton et la ville auraient droit à la rétrocession des coûts éludés de ces deux sauts-de-mouton, au moment où ce qui les rend inutiles serait réalisé. Cette rétrocession serait de l’ordre de grandeur de leurs engagements par la Convention-Cadre de décembre 2015, 530 millions.

    Du côté de Châtelaine, ce n’est qu’en seconde étape d’extension souterraine de Cornavin que la fonction de saut-de-mouton serait assurée. Cette seconde étape n’étant ni financée ni formellement décidée, le remboursement est conditionné à sa réalisation. A l’évidence, la rétrocession doit porter sur une valeur correcte de l’ouvrage éludé, une cinquantaine de millions, et non 280 millions.

    Du côté des jardins de l’ONU, la fonction de saut-de-mouton sera assurée dès la 1ère étape d’extension de Cornavin, parce que la répartition du coût entre les différentes parties a déjé été définie par la Convention-Cadre de décembre 2016. Cette répartition a bien sûr tenu compte de cet aspect. Monsieur Meyrat, vice-directeur de l’OFT, auditionné par la Commission des travaux,  a d’ailleurs mentionné le seul cas de Châtelaine, sans dire un mot de celui du Jardin de l’ONU.

    La promesse de rétrocession ne porte donc que sur un montant d’environ 50 millions. Dépasser ce montant constituerait un cadeau illicite d’argent public de la Confédération à la Ville et au Canton de Genève.

    A ce jour, l’administration cantonale des transports est le seul organe à avoir avancé cette promesse aux autorités, au Grand Conseil, au Conseil municipal de la ville et aux citoyens. Il serait surprenant que la Confédération s’y prête.

     

    Cette faute induit en erreur députés, conseillers municipaux et citoyens, leur faisant croire que la solution opposée à la boucle ne coûterait rien à Genève. Elle coûterait au minimum 480 millions : les 530 millions engagés en septembre 2016, moins la rétrocession éventuelle de 50 millions.

  • Deux commissions du Grand Conseil m’ont invité à présenter la boucle

    Mardi dernier, j’ai été entendu par les deux Commissions des travaux et des transports du Grand Conseil, réunies, dans le cadre de leur étude du projet de loi PL 12525 ouvrant un crédit d’étude pour la prolongation des voies CFF de l’Aéroport de Genève en direction de Lausanne (dite « la boucle ».  https://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL12525.pdf

     

    Pour exposer le projet de la boucle, le confronter au concept de ses adversaires, j’ai distribué à chaque commissaire un document de 27 pages. 2020.02.04 Audition GrandConseil DocDistribue.pdf

     

    Ce document se termine par une conclusion, fractionnée sur deux horizons :

    1. à l’achèvement du concept des administrations et des CFF, pas avant 2045, comprenant d’une part 4 voies et deux quais supplémentaires à Cornavin, d’autre part une nouvelle gare à l’aéroport, desservie pas sa propre ligne de desserte depuis Cornavin via Les Nations. A cet horizon, la boucle existerait depuis 2030, et

    2. à l’achèvement en 2031 de la seule 1ère étape d’extension de Cornavin, celle convenue en décembre 2015 par la Convention-cadre engageant la Confédération, le Canton, la Ville et les CFF. A cet horizon, la boucle serait déjà achevée.

     

    Voici cette conclusion.

    1. A long terme:

    La vision des administrations cantonale et fédérale des transports et des CFF, qui comprend l’extension de Cornavin par 4 voies et deux quais supplémentaires ainsi que la raquette-diamétrale

    • ne promet qu’une offre nettement moins satisfaisante que la boucle,
    • coûterait 5 fois plus cher que la boucle,
    • n’est pas réalisable avant 2045 au plus tôt, alors que la boucle l’est en 2030,
    • nécessiterait des chantiers colossaux en plein centre, alors que la boucle n’en nécessite aucun,
    • nécessiterait un chantier colossal à l’aéroport, alors que la boucle n’en nécessite aucun,
    • chantiers qui provoqueraient un dégagement de 1,3 millions de tonnes de CO2, 5 fois plus que la boucle.

     

    2. La situation intermédiaire que promet la 1ère étape d’extension souterraine de Cornavin (2030)

    • ne permettrait qu’une amélioration très modeste de l’offre : 5 trains par heure entre Cornavin et La Plaine plutôt que 4,
    • durerait jusqu’en 2045, n’est de ce fait guère urgente,
    • coûterait pourtant 65 % de plus que la boucle, qui suffirait pourtant jusqu’au-delà de 2050,
    • sa réalisation nécessiterait un chantier colossal en plein centre, alors que la boucle n’en nécessite aucun,
    • chantier qui dégagerait 65 % de CO2 de plus que la boucle,
    • qui susciterait sans doute de longues et difficiles négociations avec les voisins et les propriétaires touchés,
    • coûterait un demi-milliard aux Genevois.

     Avant de poursuivre dans cette voie, vérifier, et réfléchir.

     

    Vous trouvez également le document distribué aux commissaires sur le site de l'association GeReR. Vous y trouverez également une inviation à signer une pétition demandant la desserte de l'aéroport par LémanExpress. http://www.gerer.ch/nouveautes

     

     

  • La promesse de rétrocession – Un leurre d’un demi-milliard

    Pour financer la 1ère extension souterraine de Cornavin, la Confédération s’est engagée pour un montant de 1,09 milliards, le Canton pour 420 millions, la Ville de Genève pour 110 millions.

     

    Mais !, argumentent le Canton et la Ville, la seconde extension souterraine de Cornavin permettra d’éviter la construction d’un saut-de-mouton à Châtelaine.

    Considérant que la seconde étape d’extension de Cornavin serait entièrement à la charge de la Confédération – ce qui est discutable, le coût élevé de cette seconde étape étant dû lui aussi au refus genevois de la solution en surface -, Canton et Ville revendiquent le droit à la rétrocession du coût de l’ouvrage éludé, le saut-de-mouton de Châtelaine, lorsque l’ouvrage qui le remplacerait serait mis en place lors de la réalisation de la seconde étape d’extension de Cornavin, dans une vingtaine d’années.

    Si la seconde étape d’extension de Cornavin ne se fait pas, le saut-de-mouton est indispensable, et la Confédération, qui le paierait, n’aurait rien à rétrocéder au canton et à la ville.

    Le coût de ce saut-de-mouton s’élèverait à 52 millions.

    2018.10.24 Carte Saut-de-mouton Châtelaine Plaine.jpg

    A l’autre extrémité des nouvelles voies souterraines de Cornavin, aux Jardins de l’ONU, la question ne se pose pas : l’ouvrage permettant d’éviter le cisaillement serait réalisé dans le cadre de la 1ère extension souterraine de Cornavin, dont la répartition du financement entre Confédération, Canton et Ville est conclue.

    La rétrocession réduirait donc le montant à la charge du canton et de la ville de 530 millions à 478 millions ; en aucun cas avant 2040, et à la condition que la seconde extension de Cornavin se réalise !

    On brandit du côté de l’administration cantonale des transports la menace de perdre les 1,09 milliards que la Confédération dépenserait à Genève pour la 1ère étape d’extension souterraine de Cornavin. On n’insiste pas trop pour rappeler que le canton et la ville se sont engagés à dépenser pour cette étape un demi-milliard, que ce soient 530 millions ou 478 millions.

     

    Cette menace de perdre à Genève une dépense par la Confédération de 1,09 milliard est un leurre qui cache le fait que Genève devra dépenser un demi-milliard pour obtenir cette dépense de la Confédération.

     

    Plus généralement, il est parfaitement illogique de prétendre que la collectivité genevoise perdrait 1,1 milliards si la Confédération ne les dépense pas à Genève. Cet argent, qui s’ajouterait au demi-milliard à charge de Genève, paierait des ingénieurs, des entreprises, les CFF ; il n’irait pas à la collectivité, celle-ci ne recevrait que la contrepartie de ces montants : une très médiocre 1ère étape d’extension souterraine de Cornavin, à sens unique, qui ne résout rien. Genève devrait au contraire payer en outre le prix des dantesques chantiers en son centre névralgique, et celui du dégagement de CO2.