Ça y est : les deux cantons de Genève et de Vaud renoncent au fractionnement en deux étapes de l’extension souterraine de Cornavin, dont la 1ère n’aurait compris qu’une voie unique d’accès, souterraine, et qu’une voie unique en issue, également souterraine, de Cornavin à Châtelaine.
Non, ces deux cantons veulent désormais qu’une 1ère étape, en 2035, concrétise ( ? ) une gare souterraine à Genève qui garantisse des capacités suffisantes à long terme (ndlr: concrètement il s’agit d’obtenir un tunnel bidirectionnel, et non pas à voie unique, entre Cornavin et Châtelaine).
C’est ce qui ressort d’une interview de Monsieur le Conseil d’Etat Dal Busco publiée par le journal 24 heures de ce jour.
Et Monsieur Dal Busco d’ajouter : sur ce dernier sujet, on assiste à une évolution positive sur le plan fédéral. Il convient d’admirer la pirouette : laisser croire que c’est la Confédération qui se serait seule opposée jusqu’ici à l’abandon de ce fractionnement en deux phases ; l’administration genevoise en charge des transports partage largement la responsabilité de cette folle idée, qui aurait nécessité deux chantiers d’un milliard chacun, se succédant au même endroit à quelques années d’intervalle.
Ce serait donc un seul chantier, mais de deux milliards et demi, tout au long de la façade nord de la gare, que devront supporter les habitants, les commerçants, les employés, les voyageurs, durant une dizaine d’années.
Et ce chantier colossal n’aura pas résolu le problème de capacité de la gare de l’aéroport, qui, parce qu’en impasse, ne peut recevoir plus de 8 trains par heure, alors qu’il devrait avoir une capacité de l’ordre de 20 trains par heure, 12 trains de grandes lignes et 8 trains régionaux. Pour résoudre cette insuffisance, il faudrait en outre une seconde gare de l’aéroport, sous-souterraine, et une double voie nouvelle reliant cette seconde gare de l’aéroport à Cornavin via les Nations.
Alors rappelez-vous. La boucle de l’aéroport se réalise sans aucun chantier à Cornavin, permet la desserte de l’aéroport par sa gare actuelle, sans extension, coûte un milliard et non 5, ne coûte rien à Genève, contre un demi-milliard au moins, ses chantiers ne dégagent que 250'000 tonnes de CO2, contre1’250’000.
Cerise sur le gâteau, la boucle réduit de 5 kilomètres, environ 10 %, la longueur de la ligne nouvelle Genève – Renens qui doublerait la ligne actuelle.