« Cela signifie par exemple que les usines pourraient produire moins, que les autorités publiques et les prestataires tels que les banques devraient réduire leurs services, ou que les moyens de transport fonctionnant à l'électricité ne pourraient se déplacer que de manière limitée.»
Monsieur Parmelin, Président de la Confédération, SU ats du 18 octobre 2021
Il n’est pas forcément nécessaire que les moyens de transport fonctionnant à l'électricité ne pourraient se déplacer que de manière limitée pour qu’elles économisent fortement leur consommation d’énergie. Il suffit d’un peu d’intelligence, et, surtout, de la bonne foi.
A Genève, dès les années 1980 a été envisagée une boucle ferroviaire réalisée en prolongeant la ligne desservant l’aéroport jusqu’à rejoindre la ligne de Lausanne à Genthod-Bellevue. Grâce à cette boucle, tous les trains visitant l’aéroport depuis la Côte vaudoise économiseraient 6 kilomètres en parcourant la boucle plutôt qu’en effectuant l’aller et retour du trajet Cornavin – Aéroport. La boucle permettrait d’économiser environ 350'000 kilomètres par an.
L’ignorance en matière de technique ferroviaire de la plupart des politiques les excuse de faire confiance aux spécialistes de leurs administrations. La mauvaise foi de ces derniers est en revanche inexcusable, allant jusqu’au mensonge. Par exemple en prétendant avoir réalisé une étude prouvant un coût d’ouvrage plusieurs fois plus élevé qu’avancé par ses adversaires, avant de devoir piteusement avouer ne pas trouver trace de cette étude.
L’intégrité des administrations doit être absolue. Celle des administrations en charge de l’extension de capacité du nœud ferroviaire de Genève, à Berne et à Genève, ne l’a pas été.
Ce très regrettable comportement de quelques-uns, en charge de l’extension de capacité du nœud ferroviaire de Genève, entache l’image de l’Etat tout entier.
Ceci encore : contrairement à ce que soutiennent certains politiques, il est des fautes de l’administration qui sont si lourdes de conséquences – ici, une conception ignorant l’économie de 350'000 kilomètres de circulation de trains par an, celle de plusieurs milliards de francs, jetés par les fenêtres, celle de chantiers dégageant plus d’un million de tonnes de CO2, d’une conception compromettant pendant deux décennies le bien-vivre de tout le centre névralgique de la ville de Genève - doivent être corrigées, même si elles ont été avalisées démocratiquement. Cela l’est d’autant plus lorsque l’administration a obtenu l’aval des politiques en mentant.
Pour finir, il convient de relever que rien ne s’oppose à ce qu’une décision prise démocratiquement soit par la suite renversée tout aussi démocratiquement.
La solution des administrations et des autorités (agrandir la gare de Cornavin) a pris tellement de retard qu’il est aujourd’hui parfaitement possible de revenir à la raison, d’étudier la boucle de l’aéroport, et de l’adopter si l’étude conclut à sa supériorité.
Parfaitement démocratiquement.