Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le pire poison des transports publics gangrène la solution officielle

Les changements de véhicules que doit souvent effectuer le client des transports collectifs représentent un lourd inconvénient, plus grave lorsqu’il s’agit de trajets relativement courts : perdre une dizaine de minutes de transfert est bien plus pénalisant sur un trajet d’une vingtaine de minutes que sur un trajet de deux heures. Cela l’est donc particulièrement pour le trafic ferroviaire régional. Les personnes peu valides, celles qui se déplacent avec des bagages, redoutent chaque changement.  Les voyageurs rejoignant l’aéroport sont tout particulièrement concernés.

Les responsables de la solution officielle du problème de capacité du nœud ferroviaire de Genève ne semblent pas avoir été conscients de ces inconvénients. Ils les ont multipliés plutôt que de tout faire pour en réduire le nombre.

 

Qu’en est-il ?

En décembre 2017, en annexe à sa réponse à la Consultation ouverte par le Conseil fédéral sur la prochaine étape d’aménagement du Programme de développement stratégique, le Conseil d’Etat a joint ce schéma intitulé « Concept d’offre 2050 ».

Ce schéma concerne le trafic régional, dont les trains s’arrêtent à toutes les gares et haltes. Seules les haltes situées sur la ligne nouvelle Bernex – Cherpines – Nations – Meyrin y sont indiquées. Les haltes existantes, CEVA compris, ne le sont pas.

Ce schéma régional est complété par les lignes Express régionales suisses (en vert), qui desservent les gares suivantes : Coppet, Cornavin, Aéroport, Lancy-Pont-Rouge, Eaux-Vives et Annemasse.

Cliquer sur l'illustration pour l'agrandir

2017.12.20 Conseil d'Etat Consultation OFT Concept 2050 sans texte.jpg

République et Canton de Genève – Direction générale des transports  (DGT), non daté,.publié en décembre 2017

Comme on le voit, ce « concept », même en 2050, ne prévoit aucune possibilité de liaisons sans changement de trains entre

l’aéroport  et

  • toutes les haltes et gares comprises entre Cornavin et Coppet,
  • toutes les haltes et gares de la ligne de La Plaine, Meyrin, Zimeysa, et au-delà Bellegarde, Bourg-en-Bresse, Lyon, Paris, etc.,
  • toutes les haltes et gares situées au-delà d’Annemasse, Thonon, Evian, la Roche, Annecy,

ni entre

n’importe quelle halte ou gare du CEVA et

  • toutes les haltes ou gares comprises entre Cornavin et Coppet,
  • toutes les haltes ou gares comprises entre Cornavin et La Plaine.

Puisque l’Etat ne prévoit pas de rendre possibles ces relations en 2050, peut-on lui demander à quelle échéance cela le sera ?

N’est-il pas  dommage de dépenser 4,7 milliards d’argent public, dont 800 millions genevois, de subir pendant des décennies deux chantiers successifs au même endroit, sous la place de Montbrillant et au bas de la rue de la Servette, - quels chantiers ! - pour un résultat aussi décevant.

Tout est encore à faire, tout est encore ouvert. Et si on tentait la boucle ?

Les commentaires sont fermés.