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L'indécence

On m’a rapporté aujourd’hui cette rengaine : il serait inutile de se battre pour éviter la 1ère extension souterraine de Cornavin. Ce serait trop tard. La décision est prise, le financement est décidé, on ne peut plus rien faire.

 

Qui peut croire qu’il suffit que le financement soit trouvé pour que l’ouvrage se réalise.

  1. Il faudra que les études confirment le montant financé. Dans un cas très spécial d’un ouvrage soigneusement étudié, je crois savoir que c’est arrivé une fois. Dans le cas présent ? Il faut se rappeler les circonstances. Au départ,  c’étaient 790 millions, ensuite 1,3 milliard, ensuite 2,1 milliards, qui ont été jugés politiquement trop élevées, ce qui amené à fractionner en deux phases coûtant ensemble 2,65 milliards, la 1ère se montant à 1,65 milliard. Tout ça a été étudié et calculé en quelques mois, dans un climat politique encourageant l’objectivité.
  2. Il faudra ensuite passer par des enquêtes publiques, et  que les tribunaux donnent tort aux opposants. C’est vrai qu’il n’y en aura que deux ou trois : un ouvrage et des chantiers de 1,7 milliards n’en susciteront pas davantage, bien sûr ! Et les tribunaux sont rapides.
  3. Il faudra aussi compter sur quelques procédures d’expropriation, là aussi peu nombreuses : les quartiers traversés sont peu construits. C’est une grande force de ce projet que d’éviter les zones densément habitées.
  4. Les habitants des Grottes ? Ils ont reçu de solides garanties, ils ne bougeront donc pas !

 

J’ai estimé le coût de la boucle de l’aéroport à 740 millions. Admettons que je me sois trompé de 50 %, elle coûterait 1,1 milliard, soit 600 millions de moins que la 1ère extension de Cornavin, et  1,6 milliard de moins que les deux étapes d’extension de Cornavin, et 3,6 milliards de moins que le concept complet des administrations, qui n’offre aucun avantage notable sur la boucle de l’aéroportque je préconise.

 

A ceux qui comme moi considèrent indécentes les décisions prises jusqu’ici, parce qu’elles coûtent aux collectivités publiques des milliards sans leur rapporter autre chose que d’énormes ennuis, je recommande de garder l’espoir, de répandre partout la bonne parole, de profiter des moindres occasions qui se présentent pour rappeler aux administrations leur devoir de diligence, et aux élus leur devoir de surveillance.

 

Aujourd’hui encore, malgré qu’un financement ait été trouvé, malgré que les études aient commencé, la solution consistant à dépenser 1,65 milliard est indécente tant que l’étude qui doit la comparer à la solution de la boucle de l’aéroport n’a pas été faite.

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