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Comment condamner le rail en Suisse ?

C’est tout simple : il suffit de prendre exemple sur ce que les autorités responsables et leurs administrations font à Genève : dépenser sans réflexion et sans contrôle l’argent des contribuables de Suisse. Elles ont décidé de lancer un programme  d’extension de capacité du nœud de Genève qui coûtera 5 milliards alors que la boucle de l’aéroport, qui était la solution prévue en 1980 pour satisfaire la demande future (une forme de plan directeur), qui résoudrait aujourd’hui  ce problème de capacité à pleine satisfaction, coûterait moins d’un milliard. Dépenser 5 milliards si une autre solution ne coûtant qu’un milliard existe, c’est jeter par les fenêtres 4 milliards et n’en investir qu’un.

OFT-Office fédéral des transports (Monsieur Peter Füglistaler), OFDT-Office fédéral du développement territorial (Madame Maria Lezzi), DI-Département cantonal des Infrastructures (Monsieur Barthassat, puis Monsieur dal Busco), Contrôle fédéral des Finances (Monsieur Michel Huissoud), Délégation des finances de la Confédération (Monsieur Jean-René Fournier), Cour cantonale des comptes (Monsieur Stanislas Zuin), tous ces organes de décision et de contrôle de l’argent public ont été formellement sollicités de se pencher sur cette dérive. Aucun n’a donné suite sérieuse à ces sollicitations.

Le chemin de fer en Suisse coûte, en tenant compte des intérêts et de l’amortissement des sommes investies dans les infrastructures, 15 milliards par an. Les clients du chemin de fer ne déboursent de leur propre poche que 5 milliards. La différence, 10 milliards, par an, les deux tiers, est payée et prise en charge par les collectivités publiques.

 

En Suisse, les voyageurs ferroviaires sont davantage subventionnés que les malades. Ceux-ci paient eux-mêmes les deux tiers de ce que coûtent leurs soins, les collectivités publiques n’en supportant que le tiers.

 

Il ne faut pas s’en étonner : il suffit de constater comment les organes censés gérer le chemin de fer le font.  Ce ne sont pas les cheminots qui sont responsables de cette dérive, c’est l’OFT, l’ARE, le DI, le CFdF, la Délégation des finances, la Cour cantonale des comptes.

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