Le DETEC – Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et des communications répand pour le discréditer de fausses informations sur mon projet de boucle ferroviaire par l’aéroport. La Délégation des finances les reprend à son compte sans les vérifier.
Dans mon précédent article, j’ai démontré que la boucle ne pénaliserait que 10 % de la clientèle des CFF entre Lausanne et Genève, et non 80 % comme l’avance imprudemment le DETEC, et qu’il suffirait que la part du trafic ferroviaire généré par l’aéroport passe d’aujourd’hui 20 % à demain 25 % du trafic total pour ne plus pénaliser quelque client du chemin de fer que ce soit.
Le DETEC affirme aussi que l’enfouissement de deux voies et d’un quai supplémentaires à Cornavin suffirait à assurer l’extension de capacité du nœud ferroviaire de Genève, et ne devrait être suivi d’aucune étape ultérieure. Les très nombreux lecteurs de ce blog savent très bien ce qu’il en est (par exemple ici : http://leblogderodolpheweibel.blogspirit.com/archive/2018/01/22/la-chimerique-strategie-ferroviaire-du-conseil-d-etat-289140.html),
C’est faux ! il faut deux étapes ultérieures, trois étapes en tout !
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- La seule étape financée à ce jour, c’est la 1ère extension souterraine de Cornavin, comprenant deux voies et un quai. 1,67 milliard.
- Les experts mandatés par la Confédération l’ont formellement établi, une seconde extension souterraine de Cornavin, comprenant deux voies et un quai supplémentaires, est indispensable. 1,0 milliard de plus.
- Les deux extensions à Cornavin n’améliorent en rien la capacité de la gare de l’aéroport. Comme la place manque pour y rajouter des voies au même niveau, les administrations ont prévu de construire une gare supplémentaire, nouvelle, sous la gare actuelle, raccordée à Cornavin par une ligne nouvelle passant par les Nations. 2,0 milliards de plus.
Les administrations ont tenté de justifier leur parti pris contre la boucle d’abord en imaginant la « raquette », puis, récemment, en invoquant les vertus des « lignes diamétrales ».
C’est l’insuffisance de la capacité de la gare actuelle de l’aéroport et de ses accès qui a forcé les administrations à adopter cette 3ème étape, et non la volonté de dessiner une raquette ou une diamétrale. L’invention de la « raquette », devenue « diamétrale », sert de cache-sexe aux administrations. Ce que cette invention cache, c’est la raison pour laquelle elles s’obstinent à refuser d’étudier la boucle de l’aéroport. Nul ne la connaît, sauf elles.
Face à ce délire, la boucle.
Coûtant 740 millions contre 4,67 milliards, réalisable d’ici 2030 plutôt que d’ici 2050, évitant les désastreux chantiers en pleine ville durant plusieurs décennies, elle rendrait au moins les mêmes services que les trois étapes cumulées des administrations.
Dès lors, il ne s’agit pas de savoir si la 1ère étape est suivie d’autres ou non. La 1ère étape des administrations coûte 1,67 milliards et ne suffit certainement pas à résoudre les problèmes de capacité du nœud de Genève, tandis que la boucle les résoudrait pour 740 millions.
Et les deux seuls inconvénients avancés par le DETEC pour justifier de jeter 4 milliards par les fenêtres sont, simplement tout faux.