Les principaux adversaires du projet Genève Route et Rail, effarés de la différence de 3,72 milliards entre:
- le coût cumulé des trois étapes du projet officiel nécessaires pour que le nœud ferroviaire de Genève dispose d’une capacité suffisante (enfouissement de deux voies à Cornavin, 1,65 milliard, « Raquette », 1,8 milliard, et second enfouissement de deux voies supplémentaires à Cornavin, 1,0 milliard), au total 4,45 milliards, et
- le coût du projet Genève Route et Rail qui leur est opposé, qui assure à lui tout seul, à long terme, la capacité du noeud ferroviaire de Genève, qui coûte 730 millions,
croient avoir trouvé la solution : il suffirait de renvoyer à la Saint-Glinglin le projet de « Raquette », ce qui ramènerait la différence effarante de 3,72 milliards à 1,92 milliard.
Je ne pense pas qu’ils convaincront ainsi le Grand Conseil, qui se rendra naturellement compte qu’en biffant le coût de la « Raquette », on en biffe aussi la contrepartie, ce qu’on en attend, ce pour quoi elle a été proposée par l’Administration.
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La contrepartie des 1'800 millions que coûterait la « Raquette ».
La gare actuelle de l’Aéroport suffit tout juste à recevoir 8 trains de « grandes lignes » par heure. Elle ne pourra accueillir aucun train venant de la Rive Gauche, ni aucun train venant de La Plaine, ni aucun train venant de Coppet-Versoix. C’est pour suppléer à ce grave manque que l’administration avait prévu la « Raquette » et sa propre gare, l’avait inscrite dans le Plan directeur cantonal 2030, et demandé qu’elle soit intégrée dans le Programme de Développement Stratégique pour l’année 2030 de la Confédération.
Mais donc : plus de « Raquette » : plus de possibilité de circulation directe entre Rive Gauche et Aéroport, plus de possibilité de circulation directe entre La Plaine et Aéroport, plus de possibilité de circulation directe entre Coppet, Versoix et Aéroport.
La « Raquette » est une solution très coûteuse, inutilement. Elle doit être écartée.
A l’évidence, pas plus que l’enfouissement de deux voies à Cornavin, la « Raquette » n’est une solution raisonnable : elle coûte 1,8 milliard et n’offre aucun avantage par rapport au projet Genève Route et Rail, dont le coût de 730 millions suffit à résoudre à la fois le problème que veut résoudre l’enfouissement de quatre voies et de deux quais à Cornavin et celui que veut résoudre la « Raquette ».
Les adversaires du projet Genève Route et Rail ont raison : la « Raquette » est d’un coût exorbitant sans offrir aucun avantage par rapport à la solution Genève Route et Rail : elle doit être abandonnée. Comme doit l’être l’enfouissement de deux voies à Cornavin.
Le projet Genève Route et Rail.
Pour 730 millions, tout lecteur de ce blog le sait désormais, la boucle en rive droite du projet Genève Route et Rail
- fait passer la capacité de la gare de l’Aéroport de 8 à 30 trains par heure,
- offre un trajet très direct pour des liaisons Nyon/Coppet/Versoix – Aéroport, sans détour par Cornavin,
- offre un trajet très direct, sans détour, sans rebroussement ni changement de train à Cornavin, entre Bellegarde/La Plaine et l’Aéroport,
- offre un trajet très direct, sans détour, sans rebroussement ni changement de train à Cornavin, entre Thonon/Annemasse/La Rive Gauche et l’Aéroport,
- soulage Cornavin d’une bonne partie de son trafic, et rend de ce fait inutile l’enfouissement de 2 voies et d’un quai à Cornavin,
- soulage le tronçon Châtelaine – Blandonnet d’une bonne partie de son trafic et rend de ce fait possible des liaisons Lancy-Pont Rouge - Châtelaine – Aéroport,
- soulage le tronçon Châtelaine – Blandonnet d’une bonne partie de son trafic, et facilite de ce fait la réalisation de la halte de Châtelaine,
- rend inutile la « Raquette » et sa propre gare de l’Aéroport.