Au cours du débat entre candidats au Conseil des Etats organisé par la TdG l’autre soir à Uni Dufour, certains propos ont été avancés qui concernent, indirectement, le projet Genève Route et Rail. Ils appellent de ce fait quelques clarifications.
Oui, c’est vrai, la Confédération a examiné la traversée du Lac. Mais elle l’a fait dans une perspective très particulière : celle de l’engorgement du tronçon autoroutier compris entre la jonction de Perly et l’échangeur du Vengeron.
Oui, c’est vrai, la Confédération est arrivée à la conclusion qu’une traversée du Lac ne résorberait pas l’engorgement du tronçon considéré, qu’il faudrait tout de même élargir.
Mais, non, c’est faux, la Confédération n’a aucunement rejeté le principe d’une traversée du Lac. Bien au contraire, même, elle précise que la décision sur l’ampleur de l’élargissement du tronçon Perly-Vengeron dépend de la réalisation ou non de la traversée du Lac.
Oui, c’est vrai, la traversée du Lac ne bénéficie pour le moment d’aucun financement.
Mais, non, c’est faux, la Confédération n’en rejette pas le principe. Bien au contraire, elle juge que "une telle traversée générerait une utilité supplémentaire, permettant de réduire fortement les temps de parcours à l'intérieur du Grand Genève et un délestage supplémentaire de certains tronçons routiers urbains". (OFROU, Autoroute N1 - Région Genève, Etude préliminaire, Rapport de synthèse de l'étude d'opportunité, 21 mars 2013, Chapitre 33 Conclusions de l'Office fédéral des routes, point 4, page 88).u
Dans un courrier que m’a fait parvenir le directeur de l’OFROU, celui-ci m’informe de ceci: "Si un complément de réseau "Traversée du lac" venait en revanche à être intégré une fois dans l'arrêté fédéral sur le réseau des routes nationales, nous aurons la possibilité de lancer des études relatives au tracé optimal de cette traversée. Ces études ne se feraient plus alors sous l'angle "élimination du goulet d'étranglement" et votre variante pourrait alors être analysée et comparée avec les autres solutions envisageables." (lettre de l'OFROU, signée de son directeur Monsieur Röthlisberger, datée du 12 mai 2015).
Il reste que l’OFROU juge que le long détour à travers la campagne genevoise esquissé par le Canton ne se justifie qu’en cas de densification de ces zones, ce que la loi fédérale sur l’aménagement du territoire interdit désormais, puisque Genève ne dispose pratiquement plus d’aucune réserve de surfaces agricoles (surfaces d’assolement).
Le tracé qui passe de la Pointe à la Bise à Thônex en contournant Choulex se heurte à une impossibilité légale, à laquelle le tracé du projet Genève Route et Rail n’est pas confronté.
L’achèvement du contournement autoroutier de Genève est essentiel au développement raisonnable de la mobilité genevoise. Lui seul permet que le trafic entre la Suisse occidentale d’une part, le Piémont, le tunnel du Mont-Blanc, le sillon alpin et le midi de la France d’autre part ne soit plus incité à traverser le pont du Mont-Blanc. Lui seul permet d’achever le drainage hors du centre de Genève du trafic qui l’encombre.
Genevoises, Genevois! demandez que vos admninistrations étudient avec soin le projet Genève Route et Rail, pour que vous puissiez vous déterminer en toute connaissance de cause.
Vous trouverez l'entier du dossier à cette adresse:
https://sites.google.com/site/geneverailroute/etude
Les lecteurs qui jugent que ce projet mérite que les autorités l'examinent avec soin sont invités à en faire part au groupe de soutien qui se forme, à l'adresse suivante:
Groupe de soutien au projet Genève Route et Rail, pour adresse : Madame Y. Gustafson, 9 A, chemin des Hutins, 1247 Anières
ou alors
R. Weibel, Ingénieur, Coutzet 14, 1094 Paudex, 021 791 26 83, weibel.rodolphe@bluewin.ch