La supériorité de la boucle ferroviaire de l’aéroport étant désormais largement démontrée et admise, il faut se pencher sur celle des Eaux-Vives.
C’est à mes yeux incompréhensible. Comment se peut-il que l’on veuille réaliser une traversée routière du lac sans même envisager qu’elle puisse aussi être utile au chemin de fer ?
Voici le projet du Conseil d’Etat, récemment publié ici: https://www.ge.ch/document/24554/telecharger
J’ai esquissé il y a de nombreuses années le projet d’un telle traversée, en espérant que les autorités, fédérale, cantonale, et communales, l’examinent. Il n’en a rien été.
Et pourtant. La durée du trajet en train entre Coppet et les Eaux-Vives passerait de 24 à 15 minutes, économisant 9 minutes, une réduction de 40 %, celle du trajet entre Eaux-Vives et Genthod-Bellevue passerait de 26 minutes à 6 minutes, économisant 20 minutes, une réduction de 80 % : de quoi rendre le ferroviaire très compétitif.
La traversée ferroviaire du Lac créerait au nœud de Genève une seconde boucle qui contribuerait elle aussi à la solution des problèmes de capacité de la gare de Cornavin et du tronçon de Saint-Jean.
Tout ça tombe sous le sens. Une étude de moins de quelques millions, attribuée à des experts indépendants, aurait suffi à régler l’affaire, mais les administrations, à Genève comme à Berne, s’y sont refusées. Il n’y a pas eu l’ombre d’une esquisse d’étude par les autorités et leurs administrations de l’opportunité et de la faisabilité d’une traversée mixte.
Là aussi, là encore, l’insuffisance d’études conduira à la gabegie lorsque l’affaire se heurtera aux réalités.