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Aller contre les préoccupations écologiques ?

Les chantiers de génie civil lourd, comme ceux qui sont prévus à Genève, dégagent environ 270  grammes de CO2 par franc dépensé. Ceux de la solution officielle pour le nœud ferroviaire de Genève, qui coûteraient en tout 5 milliards, dégageraient donc 1'350’000 tonnes de CO2, alors que ceux de la boucle, ne coûtant qu’un milliard, n’en dégageront que 270'000. Avec la solution officielle, ce seraient donc environ 1'080'000 tonnes de CO2 qui seraient envoyés dans l’atmosphère sans aucun profit, puisque la boucle de l’aéroport rendrait les mêmes services.

Pour se faire une idée des ordres de grandeur, quelques éléments de comparaison :

  1. En moyenne, le transport en train d’un voyageur sur un kilomètre s’accompagne d’un dégagement de 8 grammes de CO2. Ce chiffre comprend le dégagement « gris » de CO2, celui qui se produit en construisant les infrastructures et les trains. 1'080'000 tonnes de CO2, ce serait le dégagement produit par un voyageur effectuant un voyage de 135 milliards de kilomètres. En termes de prestations de transport de voyageurs, 135 milliards de voyageurs-kilomètres.
  2. Les prestations annuelles des CFF se montent à 18,6 milliards de voyageurs-kilomètres. Les 1'080'000 tonnes de CO2 qui seraient inutilement répandus dans la nature avec la solution « officielle », c’est donc aussi la masse de CO2 que les CFF dégagent en 7 ans d’exploitation ordinaire (135 milliards / 18,6 milliards).
  3. Si on ne prend en considération que le CO2 dégagé pour faire avancer les trains, donc sans prendre en compte le dégagement « gris », la prestation de transport ne dégage qu’un gramme de CO2 par voyageur-kilomètre. Dans ce cas, l’équivalent en prestations du dégagement inutile de CO2 pour la solution officielle serait de 1'080 milliards, qui correspondraient à une exploitation ordinaire de 58 années (1'080 milliards / 18.6 milliards).

Au souci d’économie se superpose ici celui de l’environnement. Soutenir le concept officiel de l’extension souterraine de Cornavin suivie de la réalisation d’une seconde gare sous-souterraine à l’aéroport, plutôt que la boucle de l’aéroport, c’est, très clairement et très massivement, aller à l’encontre  des préoccupations écologiques.

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