On tente d’enfumer mon message. On répand l’idée qu’il serait inopportun de se battre aujourd’hui contre la 1ère extension souterraine de Cornavin, tout en assurant partager en tous points mes réflexions, et mes conclusions.
En substance, voici l’argumentation :
Une telle action, batailler contre la 1ère extension, serait de nature à froisser les autorités, les députés et conseillers municipaux de la Ville de Genève qui ont votés en septembre 2016, les administrations cantonale et fédérale qui les ont mal informés. Il vaudrait mieux laisser aller les choses, pour qu’elles se heurtent d’elles-mêmes à la réalité.
La mienne :
Je maintiens. Il faut tout faire maintenant pour éviter le désastre. Et l’argumentation la plus porteuse doit être avancée maintenant, parce qu’elle porte sur l’absurdité du fractionnement en deux étapes de l’enfouissement des deux quais et 4 voies à Cornavin :
- le fractionnement coûte 600 millions à la collectivité. Les 4 voies et deux quais souterrains nécessaires, s’il sont réalisés simultanément, ont été évalués à 2,1 milliards. Réalisées séparément, les deux étapes successives coûtent ensemble 2,7 milliards,
- le fractionnement doublera le temps d’exécution des ouvrages. Plutôt que de bouleverser tout Montrbrillant et le bas de la Servette pendant 6 ans, les chantiers le feront pendant 12 ans, avec quelques années d’interruption entre les deux étapes,
- cet aspect, l’absurdité du fractionnement des chantiers à Cornavin, est concret, parfaitement compréhensible aujourd’hui. Au contraire, laisser venir, argumenter sur l’absurdité de la seule seconde étape, n’a pas du tout le même potentiel mobilisateur. Les gens ne pourront même pas y croire: Comment dites-vous ? il y aura une deuxième extension souterraine de Cornavin ? dont le chantier commencera dans quelques années ? mais vous êtes fous, jamais personne ne pourrait imaginer faire une bêtise pareille !
Il faut dénoncer haut et fort, aujourd’hui, le fait que deux extensions souterraines successives sont prévues, parce qu’indispensables, à Cornavin, défonçant chacune d’elles jusqu’à 20 mètres en-dessous du niveau des voies actuelles, sur plus de 400 mètres de longueur, tout le long des quais actuels, pendant 6 années chacune, rue et place de Montbrillant et bas de la Servette.
Ne pas le faire, c’est perdre l’argument le plus efficace pour que la machinerie engagée par les autorités et les administrations, machinerie composée d’une 1ère extension souterraine de Cornavin, puis d’une seconde, suivie d’une raquette, soit stoppée aujourd’hui, afin que la solution de la boucle de l’aéroport puisse aussi tôt que possible être mise en œuvre, parce qu’elle est nécessaire aujourd’hui.