Mon précédent article de blog se termine par cette invitation :
Mesdames les Députées, Messieurs les Députés, Mesdames les Conseillères d’Etat, Messieurs les Conseillers d’Etat, Genève doit exiger de la Confédération qu’elle étudie la solution de la boucle de l’aéroport. C’est elle, la Confédération, qui a la charge de l’extension du réseau ferroviaire, c’est à elle qu’il appartient d’étudier les infrastructures à réaliser pour répondre aux besoins, besoins qu’elle a déterminés elle-même pour ce qui est du trafic de grandes lignes, que les cantons ont déterminés pour ce qui est du trafic régional.
Cette affirmation nécessite un développement.
Depuis la mise en place du système de financement FAIF – Financement et Aménagement de l’Infrastructure Ferroviaire, c’est la Confédération qui paie sauf exceptions ces infrastructures. C’est bien sûr aussi, dès lors, la Confédération qui commande : qui paie commande.
La première chose à faire pour concevoir l’extension du réseau, c’est, bien sûr, de déterminer le besoin en nouvelles infrastructures. Cette tâche a été attribuée en deux parties. Pour ce qui est des besoins locaux ou régionaux, c’est aux cantons qu’elle a été conférée. Pour ce qui est des besoins en trafic de grandes lignes, c'est à la Confédération qu’elle l’a été.
L'offre ferroviaire attendue étant ainsi définie, il faut chercher les meilleurs moyens pour la satisfaire. Il faut faire des projets. Pour faire un projet, il faut commencer par déployer avec une grande liberté un large éventail de solutions, pour ensuite les analyser, dégager les avantages et les inconvénients de chacune, pour pouvoir les comparer l’une à l’autre et ainsi parvenir à dégager la meilleure. Cette méthode s’impose pour résoudre des problèmes complexes.
C'est ce que l'Office Fédéral des Transports n'a pas encore fait à Genève. Il doit comparer (ou faire comparer) les deux solutions en présence.
La faute originelle, celle de rejeter la solution de la boucle de l’aéroport sans l’avoir étudiée, en 2009, incombe à l’OFT. C’est par conséquent à lui aussi qu’incombe la responsabilité de l’échec de l’extension en surface de Cornavin. Mais surtout, c’est encore à lui qu’incombe la responsabilité de ne pas avoir à ce moment-là, au moment où les gens des Grottes se sont mobilisés, immédiatement décidé de relancer la solution de la boucle de l’aéroport, qui aurait parfaitement convenu aux habitants des Grottes.
La nécessité de la comparaison de la solution de la boucle de l’aéroport avec celle vers laquelle se dirigent les administrations s’imposera: dure réalité.