Fréquentation en baisse, chiffre d’affaires en chute libre et, parfois, abandon, les restaurateurs autour du chantier du CEVA ont le moral en berne.
«Commerces ouverts», indique un panneau au seuil de l’avenue de la gare des Eaux-Vives. Une information qui n’est pas de trop tandis que l’on contemple le triste spectacle qu’offre cette rue emblématique du quartier de la rive gauche, surplombée par l’agence immobilière Bernard-Nicod. Trottoir à la limite du praticable, aucune place de parking à l’horizon et décor sinistré: l’animation c’est du côté du chantier du CEVA, auquel l’artère fait face, qu’il faut la chercher.
Fermeture de deux restaurants
«Ce chantier a bousillé le quartier. Tout le monde pleure», se désole une cliente du Snack Bar en cet après-midi pluvieux. Et pour cause.
. . .
Vous trouvez la suite de ce titre et de ce texte à l’adresse suivante :
Il est dû à la plume de Madame Emilie Mathys, décrivant au nom de l’administration de La Comédie de Genève la désolation que peuvent produire de tels chantiers ferroviaires en pleine ville.
Ce texte esquisse ce qui attend les habitants et les commerçants proches des chantiers d’enfouissement des deux extensions souterraines susccessives de la Gare de Cornavin. D’abord, une 1ère étape, coûtant 1,65 milliards (le coût du CEVA tout entier !), entre 2024 et 2031 obstruant les zones suivantes :
- Secteur Châtelaine: 6 ans
- Rue Voltaire: 6 ans
- Rue Dassier: 3 ans
- Ilot Pépinière: 5ans
- Secteur Cornavin (l'entier de la Place Montbrillant): 5 ans
- Rue du Valais: 4 ans.
Ensuite, probablement dès 2035, une seconde étape défonçant à nouveau la rue Voltaire, la rue Dassier, l’ilôt Pépinière et la place de Montbrillant, estimé à 1,0 milliard, s’étendant sur 5 années supplémentaires. http://leblogderodolpheweibel.blogspirit.com/archive/2018/12/01/genevois-reagissez.html
C’est ce programme, habitants et commerçants de ces quartiers, que vous promet votre administration en charge de la mobilité.
Vous lirez alors, la gorge serrée, des titres de ce genre :
Entre Cornavin et Châtelaine, la grande déprime des commerçants.
Habitants des Grottes, des Délices, des Charmilles, vous avez prouvé savoir vous mobiliser contre les folies des administrations.
Celles-ci, malgré toutes leurs compétences, fédérales, cantonales, ferroviaires, ne vous ont même pas proposé, lorsque vous avez réalisé le désastre de démolition qu’aurait provoqué l’extension en surface du bas des Grottes, de revenir au projet initialement prévu, dès 1980, de résoudre le problème de capacité du nœud de Genève grâce à la boucle de l’aéroport.
La boucle de l’aéroport rend inutile tout chantier en ville.