Les Genevois ont inscrit dans leur Constitution, en juin 2016, le principe d’une « traversée du lac permettant l’achèvement du contournement de Genève ».
Pour des raisons mystérieuses, l’administration dirigée par Monsieur Barthassat a imposé un tracé sorti de nulle part, décidé arbitrairement, dont la faisabilité avait été vérifiée quelques années plus tôt, mais pas l’intelligence, ni la qualité. Elle a obstinément refusé d’entendre la multitude de solides objections suscitées par ce tracé, objections de natures politiques, économiques, écologiques, techniques. Le projet s’est fracassé contre les écueils vers lesquels cette administration l’a précipité, entrainant dans sa perte celle de Monsieur Barthassat. L’administration, elle, n’a pas coulé.
L’échec de Monsieur Barthassat est certainement dû, en partie au moins, à l’affaire de la traversée du lac. Mais c’est le tracé de la traversée qui a contribué à sa perte, pas son principe, que le peuple genevois avait inscrit deux ans plus tôt dans la Constitution. Ceux qui avancent aujourd’hui que le principe de la traversée du lac est mort avec l’échec de Monsieur Barthassat se trompent. Ou alors tentent-ils de renverser la décision que le peuple de Genève a inscrite dans sa Constitution !
Le projet de contournement que je propose, comportant une traversée mixte du lac, routière et ferroviaire, soulagera massivement Genève de ses obsédants problèmes de mobilité, drainant hors de ville le trafic individuel, contribuant fortement à l’efficacité des transports collectifs (Genthod - Eaux-Vives en 5 minutes plutôt que 25 par Cornavin!), tout ça gratuitement pour la ville et le canton, parce que pris en charge par la Confédération.
Avant de déclarer morte la traversée du lac parce que Monsieur Barthassat s’y serait cassé la figure, il faudrait commencer par réfléchir pour trouver une bonne solution. Il y en a sans doute plusieurs, en tous cas plusieurs qui sont meilleures que celle qui a conduit Monsieur Barthassat à son échec: ce n'est pas difficile!