Le Conseil consultatif mis sur pied par le Conseil d’Etat pour accompagner le développement du projet de contournement autoroutier de Genève s’est prononcé sur la 1ère question qui lui été posée, la seule qui lui a été posée à ce jour : est-il préférable de traverser le Lac en pont ou en tunnel ?
C’est aussi la 1ère fois que l’administration genevoise délègue quoi que ce soit de ce qu’elle estime manifestement faire partie de ses prérogatives.
Ainsi a-t-elle décidé souverainement du tracé du contournement autoroutier de Genève.
Pour le moment, il semble que sa tactique fonctionne. Les premiers échos du choix du Conseil consultatif témoignent du fait que les citoyens, et même les membres de ce Conseil, ont entériné la chose : ils ne contestent pas le tracé décidé par l’Etat. Ceux qui ont voté « pont » comme ceux qui ont voté « tunnel » ont de facto accepté le tracé, et donc le principe de la traversée autoroutière du lac.
Pour le moment, donc, l’administration poursuit avec succès sa démarche de nature un peu rouée, suscitant le débat sur des points secondaires pour détourner l’attention de l’essentiel, le tracé.
Comment ce genre de tactique se termine dans nos démocraties très directes ? Eh bien, on verra !