Ce sujet a déjà été traité dans la note du 21 juin 2016 : http://leblogderodolpheweibel.blogspirit.com/archive/2016/06/21/critique-estimation-largement-sous-evaluee-du-cout-de-la-bou-277134.html
J’y fais la comparaison du coût du volet ferroviaire en rive droite du projet Genève Route et Rail avec celui du CEVA. Je déduis du coût du CEVA un coût moyen par kilomètre de double voie de 116 millions.
La Durchmesserlinie qui vient d’être achevée à Zurich offre une autre possibilité de comparaison.
Pour agrandir l'image, cliquer sur elle (cette possibilité est aussi offerte dans les précédentes notes, mais n'a maalheureusement pas été mentionnée: une raison pour les lecteurs de les relire!)
D’une longueur totale de 9,4 km, elle a coûté (le chiffre est définitif) deux milliards. Elle a été fractionnée en 4 secteurs auxquels s’ajoute un ouvrage complémentaire.
L’immense gare souterraine de la Löwenstrasse définit le secteur 2. D’une longueur de 850 mètres, elle a coûté 713 millions. L’ouvrage complémentaire consiste en l’ajout de deux voies nouvelles en gare d’Oerlikon, qui a coûté 190 millions ; il n’est pas compris dans la longueur totale de la Durchmesserlinie. Ces deux ouvrages ne peuvent pas servir à l’estimation du coût du projet Genève Route et Rail, qui ne comporte aucune gare.
Déduction faite de ces deux ouvrages, il reste une longueur de ligne de 8,6 kilomètres, coûtant 1'080 millions, soit 126 millions par kilomètre. A l’échelle de ce type de comparaisons, la différence avec la valeur déduite du coût du CEVA est négligeable.
Cette analyse confirme donc pleinement mon estimation du coût du volet ferroviaire en Rive droite. Les arguments qui plaident pour le refus des crédits nécessaires à la Convention-Cadre sont ainsi parfaitement confortés.
Le projet Genève Route et Rail coûtera 730 millions, alors que la seule 1ère étape du projet public coûterait 1'650 millions. Le projet Genève Route et Rail ne coûtera rien aux Genevois, la Confédération ayant déjà décidé d’allouer à Genève un montant de 1,1 milliard, largement suffisant pour couvrir le coût du projet.
Après la 1ère étape du projet public, il faudra la « Raquette » (ou autre chose ?) et ensuite encore une seconde extension de la capacité de la gare de Cornavin, indissociable de la 1ère. Qu’est-ce que ça coûtera à Genève ? personne ne le sait. En ratifiant la Convention-Cadre, les Genevois commenceraient par dépenser 530 millions, puis plongeraient dans l’inconnu. Si au contraire ils rejettent la Convention-Cadre et se décident pour le projet Genève Route et Rail, les Genevois n’auront rien à payer, ni aujourd’hui ni demain, ni même après-demain.