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Genève Route & Rail 13 – PPP un partenariat public-privé pour la traversée du Lac ?

2014.04.25 Carte d'ensemble du projet Route & Rail.jpgLe projet Genève Route & Rail propose une traversée du Lac à la fois ferroviaire et routière. Il dessine un périphérique autoroutier complet et un réseau ferroviaire maillé. Route et Rail sont empoignés simultanément, pour une réalisation coordonnée.

Le projet fera l'objet sur ce blog de notes successives. Les lecteurs particulièrement intéressés, ou pressés, peuvent toutefois découvrir l'ensemble du projet à l'adresse suivante:


https://sites.google.com/site/geneverailroute/etude

 

Les lecteurs qui jugent que ce projet mérite que les autorités l'examinent avec soin sont invités à en faire part au groupe de soutien qui se forme, à l'adresse suivante:

Groupe de soutien au projet Genève Route & Rail, pour adresse : Madame Y. Gustafson, 9 A, chemin des Hutins, 1247 Anières

ou alors

R. Weibel, Ingénieur, rue de Bourg 11, 1003 Lausanne, 021 311 95 46, weibel.rodolphe@bluewin.ch


2014.04.23 Traversées du Lac selon les 2 projets Etat et Weibel.jpgLa décision du Conseil d’Etat « d’analyser la traversée du Lac, sous l'angle du développement territorial de
la Rive gauche » a été commentée dans ce blog le 23 avril 2014 (Genève Route & Rail, note 10). Ce ne sont pas d’abord des préoccupations d’aménagement du territoire qui motivent cette analyse, mais bien des préoccupations économiques : il s’agit de justifier le détour par Collonge-Bellerive et Puplinge  que dessine le tracé autoroutier de la traversée du Lac entre les deux points à raccorder par l’autoroute, Vengeron d’une part, Vallard d’autre part. Voici le raisonnement :

  • Première prémisse : La Confédération, pour étendre efficacement et équitablement le réseau des routes nationales, qu’elle paie entièrement, veille à ce que chaque nouveau tronçon soit d’intérêt national d’abord, d’intérêt régional subsidiairement.
  • Deuxième prémisse : Le projet gouvernemental de traversée du Lac dessine entre Vengeron et Vallard un large détour par Collonge-Bellerive, Meynier, Choulex et Puplinge ; la liaison autoroutière entre Vengeron et Vallard présente en soi un intérêt national, mais pas le détour dessiné. En outre, comme le détour  ne dessert ni zones d’habitation ni zones d’activité, il ne présente guère d’intérêt régional, ni actuel, ni futur, puisque Genève ne prévoit pas, à ce jour, d’important développement territorial le long de ce tracé.
  • Conclusion : pour que la Confédération accepte d’inscrire la traversée dans le réseau des routes nationales, et donc de payer, il faut au moins prévoir pour l’avenir un important développement territorial.  Il faut développer la Rive gauche pour que le détour soit utile, pour que la Confédération paie.

Cette démarche, on le voit, ne pourra répondre qu’à une des exigences posées par la Confédération, celle d’une utilité régionale, et encore, pour autant que Genève décide d’un fort développement. Mais, de toute manière, le détour restera un obstacle à la satisfaction de l’intérêt national.

 

Le 9 mai, la Tribune de Genève a donné cette information : la Commission des travaux du Grand Conseil soutient une motion qui propose d’envisager un Partenariat Public-Privé pour la construction puis l’exploitation de la traversée du Lac. Deux modèles de rétribution de l’entreprise privée qui réaliserait ce contrat ont été discutés : un péage, ou une rétribution par l’Etat, sous forme de loyer. Dans le contexte du présent blog, cette distinction est sans grande importance : que l’entreprise soit rétribuée directement par les usagers-clients de la traversée ou par l’Etat, ce seraient les Genevois qui paieraient la construction (par amortissements), l’entretien, l’exploitation, les intérêts des sommes engagées.

Ils ne paieraient rien en revanche si la Confédération acceptait d’inscrire la traversée dans le réseau des routes nationales.

Les solutions PPP peuvent sans aucun doute présenter des avantages sur le système traditionnel de réalisation et d’exploitation par l’Etat. Dans le cas présent, la question se pose de façon très différente : il y a deux Etats dans le jeu : l’Etat de Genève, et la Confédération.  La solution PPP laisse la charge à Genève. Les Genevois auraient évidemment un intérêt massif à laisser la Confédération payer.


Le projet Genève Route & Rail, parce qu’il relie pratiquement en ligne droite les deux antennes autoroutières du Vengeron et de Vallard, satisfait le critère d’intérêt national que la Confédération exige pour insérer le tronçon dans le réseau des routes nationales. En outre, réalisant le périphérique autoroutier de Genève, il contribue fortement à la résolution des graves problèmes de trafic de Genève. Enfin, recourant à des procédés de construction éprouvés et sûrs, générant un impact environnemental modeste, il est bon marché.

Le coût du projet gouvernemental est estimé à 3,4 milliards. Les intérêts du capital investi, comptés à un taux de 3% sur une durée d’amortissement de 50 ans, se montent à 2,6 milliards, et les coûts d’entretien et d’exploitation  pendant 50 ans à 2 milliards. Que ce soit l’Etat qui construise et exploite ou une PPP, ce sont toujours à peu près 8 milliards qu’il faut compter, la PPP permettant éventuellement de réduire le montant de 10 ou 20 %.

Le projet Genève Route & Rail est estimé 2,4 milliards. Sur les mêmes bases de calcul, les intérêts se montent à 1,9 milliard, et les coûts d’exploitation et d’entretien à 1,4 milliard, au total 5.7 milliards, soit 2,3 milliards de moins.

Pour les Genevois, la différence n’est pas de 2,3 milliards, elle est de 8 milliards, puisque, s’ils maintiennent leur décision de financer eux-mêmes le projet gouvernemental, ils paieront 8 milliards, tandis que, s’ils adoptent le projet Genève Route & Rail, ils ne paieront rien, la Confédération paiera tout.


Les 12 notes qui ont précédé portaient sur les thèmes suivants :

N° 12 - Le détail des lignes esquissées

N° 11 - L'essentiel

N° 10 - Développement urbain de la rive gauche

N°  9 – Jonction ou demi-jonction autoroutière au quai Gustave-Ador

N°  8 - La jonction autoroutière de Chêne-Bourg - Thônex

N°  7 – Les coûts

N°  6 - Trajet autoroutier entre Vengeron et Vallard

N°  5 – Desserte ferroviaire fine

N°  4 - Méthodes sûres et éprouvées pour traverser le Lac

N°  3 - Traversée du Lac commune au chemin de fer et à l'autoroute

N°  2 - La traversée du Lac achève le périphérique autoroutier

N°  1 - Le projet de chemin de fer

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