Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pourquoi le refus têtu du raccordement de Bellevue?

La "Raquette" que proposent les pouvoirs publics, est à quelques nuances près identique à celle que forme mon projet de boucle de l'aéroport. Je l'ai montré dans mon précédent article.  Les deux "raquettes" sont "topologiquement" identiques : toutes les deux relient la gare de Cornavin à celle de Zimeysa via l’aéroport, seul le tracé est différent.

2018.09.17.1 Comparaison topologie.jpg

La Raquette des pouvoirs publics

2018.09.17.6 Comparaison topologie.jpg

La mienne

La différence fondamentale entre le projet des pouvoirs publics et le mien ne réside pas dans cette différence de tracés. Non, la différence essentielle, c’est le court tunnel de Bellevue, entre Vengeron et Halte de Genthod-Bellevue, que les pouvoirs publics refusent obstinément d’examiner.

2018.09.19.6 Comparaison topologie.jpg

Grâce à ce tunnel, les trains visitant Genève depuis la Côte vaudoise peuvent le faire sans rebrousser chemin à l’aéroport.

Et ça change tout ! Les schémas qui suivent en illustrent l'effet décisif.

La raquette sans le tunnel de Bellevue, comme le veulent les pouvoirs publics

2018.09.21 Effet Boucle_sans boucle.jpg

Sans le tunnel de Bellevue, tous les trains visitant Genève sont contraints à rebrousser chemin à l'aéroport. De ce fait, tout le tronçon de voies compris entre Genthod et Aéroport les voit passer deux fois au cours d'un même voyage à Genève.

C’est bien évidemment aussi le cas de la gare de Cornavin, située sur ce tracé.

L’effet du tunnel de Bellevue.

Le tunnel de Bellevue permet au contraire aux trains visitant Genève de parcourir la boucle ainsi formée sans rebrousser chemin. De ce fait, chaque train ne parcourt le tronçon de ligne Genthod – Cornavin - Aéroport qu'une fois.

Par conséquent, la capacité de la gare de Cornavin dans son état actuel, soulagée de la moitié de ce trafic, n'a pas à être augmentée.

Le dessin qui illustre le plus clairement cet effet est celui qui représente les trains parcourant la boucle dans le sens des aiguilles de la montre.

2018.09.21 Effet Boucle_avec boucle horaire.jpg

Un saut-de-mouton réalisé à l'intérieur du tunnel de Bellevue permet la circulation en sens contraire.

2018.09.21 Effet Boucle_avec boucle anti horaire.jpg

Et bien sûr, ces dispositions permettent l’alternance des deux sens de circulation de la boucle.

2018.09.21 Effet Boucle_avec boucle alternée.jpg

 

Résumé des effets de la boucle de l’aéroport :

  • La gare de Cornavin n’a nullement besoin d’être agrandie. La boucle de l’aéroport aura pour effet de diviser par deux l’essentiel du trafic qui la dessert actuellement, et de réduire de moitié l’essentiel du trafic supplémentaire attendu.

    L’économie réalisée à Cornavin se monte à 2,67 milliards. Les Genevois n’auront pas à y subir les chantiers durant deux décennies.

  • La gare de l’aéroport, dont la disposition actuelle en impasse limite la capacité à au maximum 8 trains par heure, pourra recevoir jusqu’à 24 trains par heure lorsqu’elle sera insérée dans la boucle. De ce fait, la « Raquette » telle que prévue par les pouvoirs publics, comprenant une ligne nouvelle Cornavin – Nations – Aéroport - Meyrin-centre – Zimeysa ainsi qu’une seconde gare sous-souterraine à l’aéroport n’a aucune raison d’être, puisqu’elle existe déjà, en grande partie, sous une forme légèrement différente : Cornavin – Vengeron – Grand-Saconnex – Aéroport - Meyrin – Zimeysa.

    L’économie de la « Raquette » des pouvoirs publics se monte à 2,0 milliards. Les Genevois, les habitants du Petit-Saconnex, ceux du Grand-Saconnex, ceux de Meyrin, les usagers de l’aéroport, n’auront pas à subir les 10 ans de chantier prévisibles pour ce coût.

 

Un questionnement pour finir :

Quels arguments le Département fédéral de l’environnement, des transports et des communications, l’Office fédéral des transports, l’Office fédéral du développement territorial, le Département genevois des Infrastructures, les CFF, avancent-ils pour refuser obstinément d’examiner l’opportunité du raccordement de Bellevue, prévu depuis 1985, comme l’a affirmé alors le Conseiller d’Etat  Jean-Philippe Maître ?

740 millions, ce n'est pas assez cher? 4,67 milliards, pour le même résultat, c'est mieux ?

20 à 30 ans de chantier en pleine ville, c'est mieux que pas de chantier du tout en pleine ville?

Ces questions, vos administrés, les citoyens, vous les poseront avec  de plus en plus de fermeté au fur et à mesure de l'avancement de cette affaire.

Les commentaires sont fermés.