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La traversée ferroviaire du Lac coûtera 1.0 milliard si elle se réalise simultanément avec la traversée routière.
Comme tous mes lecteurs le savent, la boucle de l’aéroport, avec ses raccordements à la ligne de Lausanne et à celle de La Plaine, coûtera 740 millions.
Le projet ferroviaire de GeReR - Genève Route et Rail coûtera donc dans son entier, y compris une traversée ferroviaire du Lac, 1,74 milliard.
Que propose l’Etat ? une 1ère extension de capacité de Cornavin, pour 1,65 milliard, une seconde, pour 1,0 milliard, et la « raquette », pour plus de 2,0 milliards. Au total 4.65 milliards.
L’Etat de Genève compte dépenser, ou faire dépenser à la Confédération, 4,65 milliards, alors que 1,74 milliard suffirait.
Et cela pour obtenir un résultat bien moindre :
1. Les avantages de la boucle de l’aéroport :
1.1 elle offre pour les trains chargés de marchandises dangereuses un trajet hors du centre habité,
1.2 elle se réalise sans les dantesques chantiers en plein centre habité de la ville (près de 3 milliards !),
1.3 en déchargeant de moitié le trafic de tout le parcours Genthod – Cornavin – Châtelaine – Aéroport, elle permet la réalisation facile d’une halte à Châtelaine,
1.4 elle peut se réaliser d’ici 2030, alors qu’en 2030, l’Etat n’aura réalisé que la 1ère extension de Cornavin, laissant la gare de l’aéroport dans son état actuel, très insuffisant, incapable de recevoir ne serait-ce qu’un train du CEVA par heure !
2. Les avantages de la traversée ferroviaire du lac :
2.1 elle crée une boucle. Pour les raisons analogues à celles avancées pour la boucle de l’aéroport, elle réduit de moitié le trafic de tout le parcours Genthod – Cornavin – Lancy-Pont Rouge – Carouge – Champel – Eaux-Vives ; ou à l’inverse, elle permet de doubler la fréquence de desserte sans charger davantage ce tronçon. Elle contribue ainsi très efficacement au report sur le rail du trafic entre la rive droite et la rive gauche,
2.2 elle rend le trajet ferroviaire entre d’une part Nyon, Coppet, Versoix, les haltes intermédiaires en rive droite et d’autre part Annemasse, les Chênes, les Eaux-vives, Champel plus rapide d’une quinzaine de minutes que celui faisant le détour par Cornavin. Elle contribue ainsi aussi très efficacement au report sur le rail du trafic entre la rive droite et la rive gauche,
2.3 elle rend possible une desserte très directe de l’aéroport depuis la Haute-Savoie.
Ah oui, j’oubliais ! il est question ces temps-ci de réaliser une traversée autoroutière du Lac ! Ne serait-il pas opportun d’étudier une réalisation simultanément ferroviaire et routière plutôt que de s’interroger sur la forme de la traversée, en pont ou en tunnel, sur le système de financement, par péage ou non, par PPP ou non?
Pour en savoir davanatge: www.gerer.ch