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Genève Route & Rail 16

Le projet Genève Route & Rail propose une traversée du Lac à la fois ferroviaire et routière. Il dessine un périphérique autoroutier complet et un réseau ferroviaire maillé. Route et Rail sont empoignés simultanément, pour une réalisation coordonnée.

Le projet fera l'objet sur ce blog de notes successives. Les lecteurs particulièrement intéressés, ou pressés, peuvent toutefois découvrir l'ensemble du projet à l'adresse suivante:

 

https://sites.google.com/site/geneverailroute/etude

 

Les lecteurs qui jugent que ce projet mérite que les autorités l'examinent avec soin sont invités à en faire part au groupe de soutien qui se forme, à l'adresse suivante:

Groupe de soutien au projet Genève Route & Rail, pour adresse : Madame Y. Gustafson, 9 A, chemin des Hutins, 1247 Anières

ou alors

R. Weibel, Ingénieur, rue de Bourg 11, 1003 Lausanne, 021 311 95 46, weibel.rodolphe@bluewin.ch

Le Conseil d'Etat a récemment adopté un document intitulé Traversée du Lac - pour le bouclement autoroutier de Genève. Dans l'avant-propos de ce document, il est fait référence au Rapport de synthèse des études de faisabilité visant à réaliser la Traversé du Lac et le Contournement Est de Genève (mars 2011). Le document récemment rendu public reste assez évasif sur le tracé. qui n'est que sommairement esquissé. Il s'étend en revanche assez longuement sur l'alternative qui reste ouverte, celle d'un pont ou d'un tunnel pour traverser le lac, et avance une évaluation du coût de chacune des deux variantes, qui se recoupent exactement avec celle du document de mars 2011. Il est donc légitime d'admettre que le conseil d'Etat entend poursuivre dans la direction étudiée en 2011.

Deux aspects doivent alors retenir l'attention:

  1. Le Conseil d'Etat renvoie à une échéance lointaine l'éventualité d'une traversée mixte, permettant à la fois le passage de véhicules routiers et celui de trains. Alors que la République et Canton de Genève vient d'adopter le chemin de fer comme mode de base des déplacements publics, en décidant du CEVA, il l'abandonne déjà, sans même l'examiner. J'y reviendrai bien sûr dans un article ultérieur.
     
  2. La Confédération a exprimé ses réserves sur le tracé étudié. Elle considère que le tracé prévu est trop éloigné des zones urbaines actuelle, et que le canton ne prévoit pas d'en créer de nouvelles. Voici ce qu'il en est:2014.10.26 tracé Ge + Wl sur fond améngt terr.jpg

Cette carte fait apparaître en gris les zones que Genève a décidé de réserver à l'agriculture. En jaune les zones destinées à l'habitation lâche, déjà très construite. Une petite zone industrielle est réservée au lieu-dit "La Pallanterie", où est également réservée, mais conditionnellement, une petite zone d'habitation. La seule zone nettement consacrée à l'habitation est celle des Communaux d'Ambilly, sur commune de Thônex, près du centre de Chêne-Bourg, qui prévoit la modeste réalisation de 2'200 logements; modeste non pas en chiffres absolus, mais en rapport à la nécessité d'une autoroute.

Le Lausannois que je suis n'est pas à même d'apprécier les raisons qui ont poussé les Genevois à réserver si fortement cette zone à l'agriculture. Je ne peux que constater une claire volonté, qui devra être retournée pour permettre une urbanisation suffisante pour justifier le tracé.

Mais un autre obstacle, autrement plus sérieux, se dressera contre toute tentative d'urbanisation: la LAT Loi fédérale sur l'Aménagement du Territoire interdit désormais de rendre constructible toute surface classée en zone agricole, à moins d'une compensation de même surface, ailleurs dans le canton.

Manifestement, l'exigence de la Confédération ne sera pas facile à satisfaire. Or cette condition est indispensable pour que la Confédération accepte d'inscrire la traversée dans le réseau des Routes Nationales, ce qui aurait pour effet qu'elle prendrait en charge entièrement sa construction et son exploitation.

Le détour que propose le projet cantonal par l'arrière pays genevois rallonge le trajet de presque 50 %, par rapport au projet Genève Route & RAil que je propose. Il est admissible d'en déduire que son coût sera également environ 50 % plus élevé que celui du tracé que je propose. Or, comme on vient de le voir, ce surcoût n'a aucune raison d'être, du moins à vue humaine: Genève n'a jusqu'ici pas voulu d'urbanisation dans la zone qui serait traversée par l'autoroute, et se heurtera à de considérables difficultés légales avant de pouvoir changer la chose.

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