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Une affaire exceptionnelle par son ampleur et son caractère scandaleux

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Le projet des administrations en charge des transports ne résulte pas d’une approche intelligente, raisonnée, du problème de capacité que pose le nœud ferroviaire de Genève, mais d’une démarche simpliste qui additionne les remèdes au fur et à mesure qu’apparaissent les problèmes : elles ont d’abord décidé d’étendre la gare de Cornavin dans le quartier des Grottes ; face à l’opposition citoyenne, elles ont dû décider d’enfouir cette extension ; se rendant compte que cette solution était trop chère, elles ont décidé de fractionner en deux étapes cette extension ; tout récemment encore, les administrations se sont soudain rendu compte du très considérable risque d’une massive opposition citoyenne à leur projet de fractionnement en deux phases de l’extension souterraine de Cornavin, fractionnement qui provoquerait la succession à quelques années d’intervalle, au bas des Grottes, de deux chantiers d’un milliard chacun, au même endroit, s’étendant de la rue Bautte à la rue des Gares. Cette extension ne résolvant pas l’insuffisance de capacité de la gare de l’aéroport, elles ont décidé d’en créer une nouvelle, desservie par une ligne également nouvelle Cornavin – Nations – Aéroport, la fameuse « raquette ».

On applique des pansements sans guérir le malade. Cela n’en finit pas.

Mon projet se fonde au contraire sur une approche globale qui se différencie frontalement de la démarche adoptée par les administrations. Il s’agit d’analyser l’ensemble, dégager tous les problèmes avant d’en faire la synthèse pour une solution qui les résout tous. Elle peut être fractionnée dans le temps, ce qui n’est toutefois pas nécessaire dans le cas de la boucle de l’aéroport, qui réalise ce résultat en une seule étape, composée de nombreux petits chantiers simultanés, répartis le long de voies existantes, ferroviaires ou routières, la plupart sur des terrains appartenant aux CFF ou au Domaine public.

Les deux projets, l’officiel et celui de la boucle, semblent très différents. Ils sont pourtant très semblables : le court tronçon nouveau reliant le Vengeron à Genthod-Bellevue paraît très modeste. Il est pourtant essentiel : c’est lui qui rend la gare actuelle de l’aéroport traversante, triplant ainsi sa capacité, et permet que tous les trains visitant l’aéroport ne traversent plus deux fois la gare de Cornavin ni n’empruntent deux fois le tronçon étroit de Saint-Jean – Châtelaine. Voir à ce propos ce blog :

https://mobilite.blog.tdg.ch/archive/2018/09/17/le-tunnel-qui-coute-250-millions-mais-vaut-4-2-milliards.html

 

  • Dépenser 5 milliards pour un résultat qu’une autre solution, la boucle de l’aéroport, obtient en ne dépensant qu’un milliard, c’est jeter 4 milliards par les fenêtres. En cet hiver 2021, ça apparaît particulièrement révoltant.
  • La boucle épargne aux commerçants voisins les décennies de colossaux chantiers prévus par les administrations de très lourds préjudices économiques.
  • La boucle laisse intact tout l’environnement urbain de Cornavin, laisse une complète disponibilité à l’ambitieux aménagement des alentours de la gare.
  • Elle ouvre aux convois transportant des substances dangereuses un tracé évitant le centre densément habité.
  • Les chantiers dégagent du CO2. Il est évident que son dégagement est proportionnel au coût pour des ouvrages de même nature. Des ingénieurs allemands ont établi que le dégagement de CO2 par des chantiers de cette nature est de 270 grammes par Euro. Les chantiers de la solution officielle, coûtant 5 milliards, dégageraient 1,35 millions de tonnes de CO2, la boucle, qui ne coûterait qu’un milliard, en dégagerait 270 mille seulement. Poussières, bruit, suivent la même règle de proportionnalité.

 

La boucle économise l’argent public – 4 milliards -, celui des Genevois et celui de tous les contribuables de Suisse, respecte l’environnement naturel et l’environnement construit, elle est libérale, verte, soucieuse du bien-être des Genevois, de la santé économique et financière de Genève et de la Suisse toute entière.

L’issue de cette affaire ne fait guère de doute : lorsque les Genevois apprendront lors des procédures d’enquêtes publiques ce que leur administration en charge des transports a et aura tout fait pour leur cacher, à savoir qu’une bien meilleure solution a été écartée sans même avoir été objectivement étudiée, sans même avoir fait l’objet d’un crédit d’étude, ils s’y opposeront et ce sera aux juges, probablement jusqu’au niveau fédéral, de s’étonner que la boucle n’ait fait l’objet d’aucune étude. Ce sont eux, les juges, qui dénoueront cette cause, exceptionnelle par son ampleur et son caractère scandaleux.

Mais que de temps perdu jusqu’à cette échéance.

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