Dès 2008, les autorités fédérale et genevoises se penchent sur le problème de capacité du nœud ferroviaire de Genève.
Le 21 décembre 2009, par la Convention-cadre relative au développement de l’offre et des infrastructures sur la ligne Lausanne – Genève-Aéroport, les cantons de Genève et de Vaud mandatent les CFF pour qu’ils étudient le problème. C’est bien étrange, ils l’avaient déjà résolu ! ou plus exactement, ils pensaient l’avoir déjà résolu !
La Convention-cadre décrit en effet les mesures d’infrastructures envisagées, notamment, dans le secteur de Genève, pour augmenter le rendement et la capacité di nœud ferroviaire de Genève, l’augmentation de la capacité de la gare de Genève-Cornavin (chapitre 2.2, secteur de Genève, point c).
De facto, la solution de la boucle a été à ce moment précis écartée. Non pas par ignorance, mais délibérément. Il était en effet notoire, comme ça l’est aujourd’hui encore, que la forme donnée lors de sa création à la gare de l’aéroport, en impasse, laissait ouverte la possibilité de créer la boucle lorsque le besoin d’accroître la capacité de Genève se manifesterait. En 1995, il y a eu un débat au Grand Conseil qui en témoigne, plus tard, lors de la construction de la halle 6 de Palexpo, le tracé a été réservé, la direction de l’aéroport a fait savoir en 2001 qu’elle souhaitait la boucle.
http://ge.ch/grandconseil/memorial/seances/530301/48/7/#100020038
http://www.gva.ch/es/desktopdefault.aspx/tabid-445/539_read-204/
C’est donc le canton de Genève qui a à ce moment décidé de rejeter la boucle. Le canton de Vaud est bien cosignataire de la Convention, mais il est évident que c’est Genève qui a compté sur cette question genevoise. Les CFF, en acceptant le mandat qui leur était confié, ont accordé leur caution de spécialistes du ferroviaire. Et bien entendu, l’Office fédéral des Transports était au courant de ces tractations.
A partir de ce 21 décembre 2009, plus aucune autorité, plus aucune administration, même les CFF, même les habitants des Grottes, dont la boucle aurait pourtant satisfait pleinement les revendications, plus personne n’est intervenu contre cette décision non argumentée, non étayée par une quelconque analyse sérieuse, sur les plans fonctionnel (l’offre !), économique (l’argent !), urbanistique, écologique, bref, une décision parfaitement arbitraire. Jusqu’à ce qu’en mars 2013, un obscur ingénieur retraité vaudois envoie un dossier aux Conseillers d’Etat et aux autorités des communes directement concernées ….
Pour en savoir plus : http://www.gerer.ch