Autorités et administrations en charge des transports, à Berne et à Genève, savent qu'il faudra pour réaliser leur projet d'extension de capacité du noeud ferroviaire de Genève réaliser deux étapes d'extension souterraine de la gare de Cornavin, se succédant l'une à l'autre, au même endroit, le long de la voie 6 actuelle. J'en donne ici la preuve, m'appuyant sur un document rédigé par les CFF sur mandat de la Confédération, du canton et de la ville de Genève.
Le 20 octobre 2022, les CFF, qui étudient sur mandat de la Confédération, du canton et de la Ville de Genève l'extension souterraine de Cornavin et de ses accès également souterrains, ont rendu public un document présentant l'état d'avancement de leur travail. Voici la coupe en travers de la 1ère étape d'extension de la gare de Cornavin proprement dite, qui s'étendrait tout au long de la gare actuelle, depuis le passage inférieur de la rue de La Servette jusqu'au coude du chemin des Gares.
Les autorités et administrations en charge des transports, à Berne aussi bien qu'à Genève, savent parfaitement que cet ouvrage ne suffit pas à réaliser l'extension de capacité du noeud ferroviaire de Genève. C'est pourquoi elles prévoient une seconde gare accolée à celle-ci :
La coupe est dessinée dans le sens contraire de la précédente: le côté Jura est à droite et le côté Lac est à gauche.
Je répète ici le texte du cartouche rouge: Nécessité : Trouver une solution pour allonger au maximum la phase d'utilisation des infrastructures de l'étape 1. Je développe ce propos quelque peu sibyllin: Il est nécessaire de trouver une solution qui prolonge autant que possible l'intervalle de temps qui sépare la fin de l'exécution de la 1ère étape du début de l'exécution de la seconde.
Pourquoi cela est-il nécessaire? C'est le cartouche voisin qui l'explique, je développe encore: C'est nécessaire parce qu'un intervalle de temps séparant la fin de l'exécution de la 1ère étape du début de l'exécution de la seconde, s'il est bref, risque de susciter lors de l'enquête publique (la PAP-Procédure d'Approbation des Plans) une forte opposition citoyenne. Les Genevois seraient effarés d'apprendre cette succession de deux énormes chantiers de mêmes natures, au même endroit, au centre névralgique de la Ville, à quelques années d'intervalle. Leur opposition pourrait compromettre la réalisation de la 1ère étape.
Combien d'années faut-il intercaler entre la fin de la 1ère étape et le début de la seconde pour que les Genevois ne soient pas choqués? Autorités et administrations n'en soufflent pas mot. Cela doit être secret, comme tout ce que décident les administrations et Autorités en charge des transports à Berne et à Genève.
Commentaires
Très intéressant!
CQFD.