Le projet Genève Route & Rail propose une traversée du Lac à la fois ferroviaire et routière. Il dessine un périphérique autoroutier complet et un réseau ferroviaire maillé. Route et Rail sont empoignés simultanément, pour une réalisation coordonnée.
Le projet fait l'objet sur ce blog de notes successives. Les lecteurs particulièrement intéressés, ou pressés, peuvent toutefois découvrir l'ensemble du projet à l'adresse suivante:
https://sites.google.com/site/geneverailroute/etude
Cette neuvième note porte sur la jonction de l'autoroute au Quai Gustave-Ador.
Techniquement, la solution esquissée ici se donne extrêmement bien:
Deux giratoires confortables, d'environ 44 mètres de diamètre, sont mis en place l'un au bas de la rampe de Cologny, l'autre au carrefour Gustave-Ador - rue des Eaux-Vives.
- Du côté rampe de Cologny, une trémie descendante, côté Lac, quitte le giratoire pour rejoindre par un arc d'un quart de cercle souterrain la chaussée de l'autoroute en direction du Vengeron.
- Du même côté, une trémie issue de la chaussée autoroutière venant du sud rejoint le giratoire au niveau du quai.
- Du côté Eaux-Vives, une trémie descendante, côté parc, permet de quitter le giratoire pour rejoindre par un quart de cercle souterrain la chaussée de l'autoroute en direction du sud.
- Du même côté, une trémie issue de la chaussée venant de la rive droite permet de rejoindre le giratoire au niveau du quai.
Une question toutefois mérite d'être posée. Est-il raisonnable de permettre au trafic automobile de rejoindre aussi directement, aussi facilement, le centre de la ville? Une bonne part de la réponse est d'ordre plutôt politique que technique, et je n'ai par conséquent aucune qualification pour y répondre.
Je propose toutefois une analogie, qui m'est inspirée par des considérations d'ingénieur hydraulicien. On peut comparer l'autoroute périphérique à un canal, apte aussi bien à amener de l'eau qu'à en évacuer. A l'intérieur du périphérique, la ville. A l'intérieur du canal périphérique, la ville peut être soit plus élevée que le canal, soit située sous le niveau du canal; dans le premier cas, toutes les eaux qui tombent sur la ville s'écoulent sans problème dans le canal, qui les transporte plus loin. Dans le second cas, c'est le canal qui risque de remplir la cuvette, et l'inonder.
Cette analogie hydraulique m'incite à proposer de privilégier à cet endroit les entrées d'autoroute (donc les sorties du centre-ville), et à freiner, voire à supprimer, les sorties d'autoroute, donc les accès au centre-ville.
Tout est nuance.