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  • En 2009. il s'agissait d'investir 790 millions. Aujourd'hui, s'agirait-il de 6 milliards?

    Par son communiqué hebdomadaire du 11 décembre 2024, le Conseil d'Etat du canton de Genève a procédé à une Présentation de la première vision stratégique ferroviaire cantonale. Ainsi donc, jusqu'aujourd'hui, le Conseil d'Etat n'aurait jamais établi de vision stratégique ferroviaire cantonale? On comprend pourquoi il a fallu plus d'un siècle pour réaliser le CEVA: le Conseil d'Etat n'avait jamais établi de vision stratégique ferroviaire cantonale.

    Le Conseil d'Etat a sans aucun doute raison d'enfin établir une vision stratégique ferroviaire cantonale. On peut toutefois s'étonner que le Plan directeur cantonal en vigueur (2030) ne serait pas une vision stratégique. Il est contraignant pour les autorités communales cantonale et fédérale.

    Dans sa vision stratégique, le Conseil d'Etat propose un Nouvel axe ferroviaire souterrain d'agglomération, une ligne d'une vingtaine de kilomètres, d'un coût estimé à 4 milliards (coût avancé par le Conseil d'Etat), qui s'ajouteraient aux 2 milliards (coût avancé par le Conseil d'Etat) que coûterait l'extension de capacité de la gare de Cornavin: au total 6 milliards.

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    En 2009, l'extension de capacité du noeud ferroviaire de Genève que rendait nécessaire la réalisation du CEVA devait comprendre 2 quais et 4 voies supplémentaires en surface le long de l'actuelle voie 8 de la gare de Cornavin.  Elle devait coûter 790 millions, aujourd'hui, elle coûte 6 milliards.

    C'est en 2009 qu'il aurait fallu créer une vision stratégique ferroviaire cantonale. Comme on l'enseigne dans les écoles, il aurait alors fallu imaginer un éventail de solutions avant de dégager en les pondérant les avantages et les inconvénients de chacune d'elles.

    Si cette méthode bien connue de planification avait été alors appliquée, on approcherait aujourd'hui, 15 ans plus tard, l'achèvement de la nécessaire extension de la capacité du noeud ferroviaire de Genève, après avoir investi un milliard seulement.

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    Citoyennes et citoyens, habitantes et habitants, je vous invite à faire part à vos voisines et voisins, à vos connaissances, de l'aberration à laquelle ils sont exposés. Sans qu'aucune autre solution ait jamais été étudiée, le Conseil d'Etat annonce une dépense de 6 milliards, comprenant 28 kilomètres de tunnels, 22 du Jura au Salève et 6 de Châtelaine au Jardin botanique. Citoyennes et citoyens de Genève, habitantes et habitants, vous allez souffrir de gigantesques chantiers pendant 20 ans,  et devoir raquer: selon le Conseil d'Etat, le montant à charge du Canton, et donc à votre charge, seraient de l'ordre de 2,07 milliards: 320 millions pour l'extension souterraine de la gare de Cornavin, et 1,75 milliards pour la liaison Salève-Jura. 

    Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi les autorités et une -petite- majorité du parlement genevois ont jusqu'aujourd'hui persisté avec acharnement à vouloir dépenser le plus possible, refusant toute étude comparative. Ce sont des méthodes autocratiques indignes de notre pays. Il y a 15 ans. en 2009, il était prévu d'investir (ou de dépenser) 790 millions; 6 ans plus tard. en 2015, c'étaient 1,67 milliards; il y a quelques mois c'étaient 2 milliards: aujourd'hui ce sont 6 milliards que le Conseil d'Etat propose d'investir.

    Qui est responsable de ce chaos? 

     

    Pour mémoire: Investir ou dépenser: si deux solutions assurent la même offre, mais que l'une est plus chère que l'autre, la moins chère investit,  tandis que la plus chère dépense un montant égal à la différence de coûts. Si la solution de la boucle de l'aéroport coûte un milliard et celle qui comprend les extensions des gares de Cornavin et de l'aéroport et la liaison de ces deux gares par les Nations coûte 5 milliards, l'achat de la boucle de l'aéroport est un investissement d'un milliard tandis que l'achat de l'autre solution est une dépense de 4 milliards.