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L’incongruité méthodologique

Cette présentation de l’historique du projet que l’Etat semble avoir adopté sans plus accepter de débat, permet de mettre en évidence une incroyable incongruité méthodologique.

Pour la mettre en évidence et la faire comprendre, il faut se référer à deux documents.

Document 1 : La loi 10015 du 3 février 2008 http://ge.ch/grandconseil/data/loisvotee/L10015.pdf

L’article 1 de cette loi « ouvre un crédit d’étude de 3'500'000 francs pour la réalisation d’une traversée lacustre de Genève », et dispose que « le crédit de 3'500'000 francs est ouvert en vue de financer l’étude d’un avant-projet pour la construction d’une traversée lacustre à Genève entre le Vengeron (rive droite) et les environs de La Belotte (rive gauche), avec raccordement direct au réseau routier et/ou autoroutier suisse et français ».

Document 2 : Traversée du lac – contournement est de Genève - Rapport de synthèse des études faisabilité, mars 2011, édité par le DCTI Département des constructions et des technologies de l’information. http://www.ge.ch/dcti/presse/2011-04-11_conf_annexe.pdf

 Ce document rapporte très clairement que les études ont été scindées chronologiquement en deux étapes :

  1. une 1ère étape d’étude portant sur la circulation et le trafic,
  2. une seconde étape portant sur les multiples aspects techniques, urbanistiques, environnementaux, paysagers, etc.

 La 1ère étape a passé, raisonnablement, par l’établissement d’une série de 4 variantes. La variante numéro 3 étant subdivisée en 3 sous-variantes, ce sont en tout  7 variantes qui ont été analysées en détail.

Voici la variante 1. On reconnaît le tracé qu’aujourd’hui l’administration semble juger indiscutable.

2011.03.28 DCTI Variante de tracé 1.jpg

Et voici la variante 3. C’est le tracé du projet GeReR. La sous-variante 3a prévoit à l’accostage en rive gauche une jonction au Quai de Cologny, la sous-variante 3b en prévoit une au plateau de Frontenex, et la sous-variante 3c prévoit les deux jonctions.

2011.03.28 DCTI Variante de tracé 3.pdf.jpg

Le projet GeReR a adopté la sous-variante 3c, comprenant les deux jonctions

L’étude consacre le chapitre 5 Etude préliminaire de trafic et de circulation et les paragraphes 19.1 Démarche et objectifs et 19.2 Phase 1 : etudes des variantes du chapitre 19 Etude de modélisation des déplacements à la confrontation de ces différentes variantes.  Elle conclut (chapitre 19.2) que deux variantes sont également favorables, la variante 1 et la variante 3c.

2017.09.28 Extrait DCTI élimination 3c.jpg

 

La faute

Ce résultat devait conduire logiquement à la poursuite des études de ces deux variantes, pour les comparer sur les autres paramètres importants : le coût, le rapport coût/avantages, l’acceptabilité citoyenne, les difficultés et la rapidité d’exécution, l’acceptabilité par la Confédération, qui pourrait être amenée à payer l’ouvrage et son exploitation s’il est susceptible d’être inscrit dans l’arrêté fédéral sur le réseau des routes nationales. Il n’en a rien été. La variante 3c a été éliminée parce qu’elle n'aurait pas répondu à la loi 10015 !

Elle aurait donc répondu à la Loi 10015 jusqu’à ce qu’il soit démontré qu’elle est la plus favorable ! Cette explication de son éviction n’a aucun sens. Elle en trahit le complet arbitraire.

La conséquence de cette faute peut être très lourde.

La fiabilité faisabilité (correction 28.09.2017 16h20) du projet basé sur la variante 1 est certes démontrée, mais il n’est nullement démontré que le projet soit bon, qu’il n’y a pas d’autres solutions qui soient bien plus favorables pour la collectivité.

Par exemple, au hasard, la solution qui permet d’associer dans un même ouvrage pour traverser le Lac la route et le rail.

Pour en savoir plus: www.gerer.ch

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